La Russie bloque 81 médias européens en représailles à la décision de l’UE
SPUTNIK/AFP - Pavel BEDNYAKOVPour taper plus fort que l’Union européenne, qui avait en mai dernier interdit quatre médias russes accusés de diffuser de la propagande sur son territoire, la Russie a annoncé quant à elle interdire 81 médias européens, selon les informations de l’AFP. Parmi eux, nous retrouvons justement l’AFP, Le Monde, La Croix ou encore CNews.
Oeil pour oeil, dent pour dent. La liste des médias russes interdits était la suivante : Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiiskaia Gazeta. Résultat, les Européens voient la liste de leurs médias bien plus longue à citer.
Selon le ministère des Affaires étrangères russe, « des contre-mesures sont introduites sur l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l'UE ». La guerre des médias aurait sonné sur les territoires de chacun, et n’ignorant pas cet aspect, la surenchère fait loi.
Afin d’acter la chose, le ministère des Affaires étrangères russe publie ce mardi 25 juin une liste de médias, ajoutant que cela ne peut qu’être imputé au comportement de l’Union européenne. Parmi les plaintes remontées par l’UE, le média en ligne Voice of Europe est remis en cause suite à une enquête lancée à son encontre, où des allégations sur son ingérence au sein du Parlement européen ont été assurées.
Les sanctions appliquées aux quatre médias russes ont été précisées par la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova, sur X comme relevant d’une « interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l'UE ».
Cependant, l’interdiction en Europe de médias russes n’est pas nouvelle. Depuis deux ans, les mesures s’accumulent, menant aujourd’hui à l’interdiction de 17 médias russes et prorusses. L'année dernière, c'est le média RT qui avait été pris en grippe par l'Union européenne (UE).
Voir aussi : Censure de RT France : “On est en train de criminaliser la pensée et les opinions“ Didier Maïsto
Selon la Commission européenne, ces sanctions perdureront tant que la Russie ne cesse pas le feu en Ukraine.
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