Le Vatican va reconnaître "l'Etat de Palestine"
Le Vatican s'apprête à reconnaître la Palestine comme un Etat à part entière, ce qu'ont déjà fait 135 pays dans le monde. Le Saint-Siège a annoncé mercredi dans un communiqué la signature, "dans un proche avenir", d'un accord avec "l'Etat de Palestine".
Ce document officiel, qui portera notamment sur "les aspects essentiels de la vie et des activités de l'Eglise catholique en Palestine", pourrait être signé dès ce week-end lors de la visite à Rome du président palestinien Mahmoud Abbas, à l'occasion de la canonisation, dimanche, de deux religieuses palestiniennes.
Le Vatican et les autorités palestiniennes sont en discussions depuis février 2000 sur ces questions de la place de l'Eglise catholique dans les territoires palestiniens et de la reconnaissance de l'Etat palestinien, dans le cadre d'un "Accord fondamental" sur lequel les deux parties viennent donc de terminer leurs travaux et de se mettre d'accord. "On y exprime, par exemple, notre souhait de voir une solution à la question palestinienne, et au conflit entre Israéliens et Palestiniens dans le cadre d’une solution à deux États et des résolutions de la communauté internationale", a expliqué le sous-secrétaire du Vatican pour les Rapports avec les Etats, Mgr Antoine Camilleri, dans une interview à L'Osservatore Romano, le journal officiel du Saint-Siège.
"Cette reconnaissance inclut celle des frontières de 1967 et donc de Jérusalem-Est palestinienne, une position courageuse du Vatican", a déclaré de son côté un responsable de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine).
A l'inverse, pour Israël, "une telle décision ne fait pas avancer le processus de paix et éloigne la direction palestinienne de la table des négociations bilatérales", a expliqué un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Le pape François recevra le président de l’Autorité palestinienne samedi matin au Vatican. Mahmoud Abbas participera le lendemain à la canonisation de deux soeurs née dans la Palestine ottomane du XIXe siècle, Marie Alphonsine Danil Ghattas, fondatrice de la Congrégation des soeurs du rosaire de Jérusalem, et de la carmélite Myriam Baouardy, Marie de Jésus Crucifié, qui vient de Galilée.
Deux autres religieuses seront également canonisées ce dimanche 17 mai place Saint-Pierre: une Italienne, Maria Cristina dell'Immacolata Concezione Brando, et une Française, Jeanne Émilie De Villeneuve, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres (Tarn).
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