Les Grecs se rebellent contre la semaine de travail à six jours

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France-Soir
Publié le 03 juillet 2024 - 15:00
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Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis lors d'un sommet européen à Bruxelles le 20 octobre
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AFP/Archives - JOHN THYS
Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis lors d'un sommet européen à Bruxelles.
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Qualifié de « moyenâgeux » auprès de Courier International, le nouveau « monde du travail » qu’encourage la Grèce soulève de nombreuses contestations et questionne L’Écho quant à sa capacité à « servir de modèle » pour d’autres pays.

La nouvelle mesure est défendue comme étant un moyen de combattre le travail au noir, tout en augmentant la productivité dans le pays. Pourtant, on peine à y croire. 

Avec le passage d’une importante augmentation des heures légales de travail, les Grecs passent de 40h à 48h. Pour répartir ces horaires, les travailleurs peuvent opter pour une semaine de six jours, ou augmenter la durée de leur journée de travail afin d’obtenir une semaine de cinq jours travaillés.

En récompense, quelques majorations seraient susceptibles d’être mises en place : une augmentation de salaire de 40% lors du sixième jour travaillé, qui pourrait atteindre 115% si celui-ci intervient un dimanche ou un jour férié.

Tandis que l’annonce de la réforme en septembre 2023 avait déjà fait grincer des dents, à présent, les secteurs touchés s’élargissent et ne concernent plus seulement ceux de la restauration et de l’hôtellerie. Ceci étant dit, cela reste cantonné aux entreprises qui fonctionnent en continu, soit proposant du service 7/7j ou justifiant d’une « charge de travail ».

Le pays se bat depuis quelques temps avec la productivité de ses actifs. Et, bien qu'il détienne la durée moyenne de travail hebdomadaire la plus élevée de l’Union européenne (39,8h), les politiques grecs ne semblent pas parvenir à faire le rapprochement avec la perte d’efficacité de ses citoyens. Si bien qu'ils surenchérissent et augmentent de 8h le temps de travail dans la semaine. 

Dans un tout autre style, en France, Gabriel Attal soulignait en mars de cette année l’intérêt d’accorder un passage à quatre jours de travail par semaine en France. Des propos qui font écho à ceux de l’économiste Bruno Van der Linden, qui dans son article d’octobre 2023, expliquait que le passage à la semaine de quatre jours travaillés en Belgique porte ses fruits et démontre que l’on peut être plus efficace avec moins. Chacun ses tentatives pour obtenir de meilleurs engagements et efficacités de ses travailleurs.

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