Mode et maquillage anti-surveillance : à Londres de nouveaux codes “fashion” contre la reconnaissance faciale

Dans un contexte de perte de libertés en raison des contraintes sanitaires, l’utilisation de technologies de surveillance se généralise justifiée par la pandémie de coronavirus.
A Londres, par exemple, un système de caméras de surveillance a été mis en place sans consulter les habitants. Londres serait la deuxième ville la plus surveillée du monde. Pour cette raison, se développent des pratiques de protection, comme celles du collectif de manifestants pacifiques Dazzle Club. Ces pratiques permettent de contourner la technologie, avec une touche artistique.

The Dazzle Club ou comment être libres dans l’espace public

L’idée du Dazzle Club: des maquillages colorés avec des formes et compositions géométriques pour tromper la reconnaissance faciale. Emily Roderick, Georgina Rowlands, Anna Hart et Evie Price, membres du Dazzle Club  organisent des manifestations silencieuses dans les rues de la capitale. “En appliquant ce maquillage, on rend les technologies de surveillance visibles”, expliquent Emily et Georgina. Le « Dazzle », est un type de camouflage qui utilise des motifs d’inspiration cubique, qui était déjà utilisé durant la Seconde Guerre mondiale par les forces navales  pour brouiller les formes, la taille et l’orientation des navires de guerre. Ce principe a été transposé au maquillage et aux coiffures pour rendre la tâche plus difficile aux systèmes de surveillance.
Cette technique de camouflage particulière est en train de se populariser avec des tutos sur les réseaux sociaux, comme s’il s’agissait de conseils beauté.

Préférez les masques à motifs pour tromper la reconnaissance faciale

Le camouflage est plutôt une bonne nouvelle, mais les technologies de surveillance commencent elles aussi à être plus pointues pour faire face à tout type d’obstacle . Au Japon,  par exemple la reconnaissance faciale peut se faire meme avec les masques. Cependant , il existe encore des problèmes pour reconnaître des visages avec des masques faits maison, avec une variété de formes et couleurs. La machine a alors plus de problèmes pour détecter qu’il s’agit d’un masque.