Pour le pape François, "le monde entier est en guerre"
Six jours après les attentats meurtriers à Paris et Saint-Denis, le pape François s'est exprimé jeudi 19 à l'occasion d'une messe matinale, prononçant un sermon à l'approche des fêtes de Noël. Et c'est un souverain pontife très sombre qui est apparu aux yeux des fidèles dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe à Rome. "Nous approchons de Noël: il va y avoir des lumières, des fêtes, des arbres illuminés et aussi des crèches... Tout est feint! Le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres", a-t-il déclaré avant d'ajouter: "le monde n'a pas pris la voie de la paix".
Dans son homélie, le chef de l'église catholique s'est insurgé notamment contre les trafiquants d'armes, lesquels avaient déjà été sa cible du pape lors d'anciennes intervention. "Partout il y a la guerre, aujourd'hui il y a la haine (...). Et qu'est-ce qui reste? Des ruines, des milliers d'enfants sans éducation, tant d'innocents morts, tant! Et tant d'argent dans les poches des trafiquants d'armes", a-t-il insisté les décrivant comme des"maudits".
Pour lui, cette guerre n'est en aucun cas admissible. "Une guerre peut se justifier, entre guillemets, par tant et tant de raisons. Mais quand le monde entier, comme aujourd'hui, est en guerre -c'est une guerre mondiale, par morceaux, ici, et là, et là, partout- il n'y a pas de justification. Et Dieu pleure", a-t-il ajouté d'un ton ferme.
Au lendemain de ce discours, et dans un contexte de crise, le pape a rencontré ce vendredi le chef de l’Etat ukrainien, Petro Porochenko, et lui a notamment demandé que soit privilégiée "une solution politique au conflit" qui frappe l'Est du pays. Bientôt, le souverain pontife foulera pour la première fois le sol africain, pour une tournée qui constituera son 11e voyage apostolique: du 25 au 30 novembre, il visitera ainsi trois pays, le Kenya, l’Ouganda et la République centrafricaine.
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