Selon un responsable de l'UE, un "Brexit allégé" est toujours possible
Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a estimé ce vendredi 14 qu'un "Brexit allégé" était encore possible, alors que plusieurs responsables européens ont récemment affiché leur fermeté vis-à-vis de Londres.
"Il y a certainement une possibilité de discuter d'un Brexit allégé" si le Royaume-Uni respecte certaines conditions, a déclaré dans un entretien à l'AFP M. Dombrovskis, au lendemain de l'avertissement formulé par le président du Conseil européen Donald Tusk, pour qui la seule alternative à un "Brexit dur" est "pas de Brexit" du tout. "La balle est dans le camp du Royaume-Uni", a-t-il ajouté.
Un porte-parole de la Commission européenne a par la suite déclaré à l'AFP que M. Dombrovskis s'exprimait néanmoins "en son nom propre" sur ce sujet. "Il ne s'agit pas de la position de la Commission", a précisé ce porte-parole.
D'après le vice-président de la Commission, "deux options" s'offrent au Royaume-Uni "en ce qui concerne le marché unique". A savoir "rester à l'intérieur ou bien partir". "Mais rester à l'intérieur implique de respecter plusieurs conditions", comme la libre circulation des personnes, a prévenu le commissaire.
"Si le Royaume-Uni est prêt à respecter ces discussions, il y a certainement une possibilité de discuter d'un Brexit allégé", a ajouté M. Dombrovskis, rappelant que ces questions ne seraient pas abordées tant que Londres n'aurait pas engagé les discussions pour sa sortie de l'UE. Selon lui, les déclarations de Donald Tusk faisaient probablement référence aux proclamations du gouvernement britannique lui-même, qui "semblent indiquer" qu'il s'oriente "vers un Brexit dur".
Le président du Conseil Donald Tusk, qui représente les Etats membres de l'Union européenne, a jugé jeudi "inutile" de "spéculer sur un +Brexit allégé+". "La seule véritable solution alternative à un +Brexit dur+ est +pas de Brexit+", a-t-il ajouté. La semaine dernière, c'était le président de la Commission Jean-Claude Juncker qui avait déclaré qu'il fallait être "intransigeants" avec Londres.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a lui aussi pris ses distances vis-à-vis des déclarations de M. Tusk, lors d'un dîner organisé jeudi soir par la Fédération française de l'assurance. "Je ne partage pas tout à fait ce qu'a pu dire cet après-midi le président Tusk. La question n'est pas de savoir si c'est le Brexit dur ou pas de Brexit du tout. Moi, je préfère que ce soit un Brexit propre, c'est à dire que nous continuions à avoir avec le Royaume-Uni des relations amicales", a-t-il déclaré.
La Première ministre britannique Theresa May a récemment indiqué que le lancement officiel de la procédure de divorce avec l'Union interviendrait d'ici à la fin mars 2017. Elle a aussi laissé entendre qu'elle voulait s'engager sur la voie d'un "Brexit dur", avec un contrôle strict de l'immigration, synonyme d'accès restreint au marché unique.
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