Syrie : le régime de Damas se dit "prêt" à des pourparler de paix
Le régime de Damas serait prêt à engager des pourparlers de paix avec la rébellion modérée après cinq ans d'une guerre civile meurtrière qui a coûté la vie à plus de 300.000 personnes et a favorisé l'émergence de groupes terroristes djihadiste (Etat islamique, Front al-Nosra...).
A l'occasion d'une visite protocolaire en Chine ce jeudi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a déclaré: "la Syrie est prête à participer au dialogue inter-syrien de Genève sans interférence étrangère", en espérant que cela aidera à former "un gouvernement d'union nationale".
Une fois établi, ce gouvernement mettra en place un comité constitutionnel pour établir une nouvelle constitution et une nouvelle loi électorale pour permettre la tenue d'élections dans un délai de "plus ou moins" 18 mois, a précisé le ministre. Toutefois, il n'est pas encore question d'un éventuel départ de Bachar al-Assad, considéré comme un dictateur par de nombreux pays occidentaux dont la France, condition sine qua non d'un règlement politique de la crise syrienne.
Le 19 décembre dernier, pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité, y compris la Russie (alliée du régime de Bachar al-Assad), une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique à la guerre civile en Syrie. Outre des négociations entre l'opposition et le régime de Damas, ainsi qu'un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois. À la suite de la résolution onusienne, le directeur général de l'ONU à Genève, Michael Moller, avait indiqué cette semaine que les prochains pourparlers sur la Syrie se tiendraient en Suisse "vers la fin janvier".
"Comme il s'agit d'une résolution du Conseil de sécurité, c'est un devoir pour tous les pays de la mettre en œuvre, et nous sommes prêts à l'appliquer, tant qu'on respecte le droit du peuple syrien à décider de son futur", a commenté Walid Mouallem.
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