Syrie : un accord de cessez-le-feu entre le régime de Damas et une partie de l'opposition doit entrer en vigueur à minuit
"Un arrêt total des opérations militaires" sur l'ensemble du territoire syrien doit intervenir ce jeudi 29 à minuit à la faveur d'un cessez-le-feu entre le régime de Bachar al-Assad et une partie de l'opposition. Cet accord a été négocié par la Russie, qui appuie militairement Damas et la Turquie, qui soutient une partie des insurgés, en plus des différents belligérants, mercredi 28.
"Un événement s’est passé il y a quelques heures. Non seulement nous l’avons attendu depuis longtemps, mais nous avons aussi beaucoup travaillé pour nous en approcher", s'est félicité le président russe, Vladimir Poutine, ajoutant que cet accord pourrait être prolongé par des pourparlers de paix entre les différentes parties (dont l'Iran). "Trois documents ont été signés. Le premier est entre le gouvernement syrien et l'opposition armée sur le cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire syrien (...),le deuxième porte sur la mise en place de mesures visant à contrôler le respect de la trêve (...) Le troisième document est une déclaration sur la volonté de lancer des négociations de paix sur le règlement syrien".
Recep Tayyip Erdogan, a qualifié quant à lui ce cessez-le-feu d'"opportunité historique" pour mettre fin au conflit: "il faut à tout prix ne pas rater cette opportunité".
La Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil, a apporté son soutien à ce cessez-le-feu. "La coalition nationale apporte son soutien à l’accord, et appelle toutes les parties à s’y soumettre", a précisé le porte-parole.
Ce cessez-le-feu exclut toutefois les djihadistes du groupe État islamique (EI) ainsi que ceux du Fatah al-Cham, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda (anciennement Jabhat al-Nosra) précise un communiqué de l'agence de presse syrienne Sana. Cette trêve intervient une semaine exactement après la reprise totale de la ville martyre d'Alep par le régime syrien, soutenu par son allié russe et par des combattants chiites iraniens, irakiens afghans, et libanais.
En cas de succès de la mise en place de cette trêve, cet accord devrait être la base des négociations politiques entre le régime de Bachar el-Assad et les groupes opposants, que Moscou et Ankara veulent organiser en janvier à Astana, capitale du Kazakhstan.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.