TotalEnergies se retire de deux champs gaziers offshore en Afrique du Sud
Le géant pétrolier français TotalEnergies a annoncé lundi se retirer de deux champs gaziers offshore au large de l'Afrique du Sud, invoquant les "difficultés rencontrées pour développer et valoriser" deux découvertes de gaz qui y ont été faites "sur le marché sud-africain".
"À la suite de la décision du partenaire CNRI de se retirer du bloc 11B/12B, TotalEnergies annonce également son retrait de ce bloc situé au large de la côte sud de l'Afrique du Sud", a indiqué lundi l'entreprise dans un communiqué.
Le bloc 11B/12B couvre une superficie de 19.000 km2, avec des profondeurs d’eau comprises entre 200 et 1.800 mètres. TotalEnergies y détient via sa filiale TotalEnergies EP South Africa une participation de 45%, aux côtés de Qatar Petroleum (25%), CNR International (20%) et du consortium sud-africain Main Street 1549 (10%).
Depuis son entrée dans le bloc en 2013, deux découvertes importantes de gaz y ont été faites : une à Brulpadda et une à Luiperd, toutes deux situées dans le bassin de l'Outeniqua, à 175 kilomètres au large des côtes sud-africaines.
Toutefois, ces deux découvertes n'ont "pas pu être converties en développement commercial compte tenu des difficultés rencontrées pour développer et valoriser ces découvertes de gaz sur le marché sud-africain", regrette TotalEnergies.
Le projet d'exploiter du champ gazier de Brulpadda avait déclenché en octobre 2022 l'ire d'ONG environnementales. L'association Bloom et l'ONG sud-africaine The Green Connection avaient notamment dénoncé des "opérations de forage en eaux profondes sud-africaines" susceptibles de menacer les "petits pecheurs et une biodiversité spectaculaire".
CNR International (20%) avait déjà annoncé début juillet se retirer du champ 11B/12B. Outre TotalEnergies, Qatar Petroleum (25%) a aussi annoncé lundi son retrait, selon un communiqué d'Africa Energy Corp, pétrolière canadienne détenant une partie de Main Street 1549.
En vertu de l'accord qui liait les quatre partenaires, "les parties qui se retirent cèdent gratuitement leur participation à chacun des partenaires qui ne se retirent pas", précise Africa Energy corp, qui elle n'a "pas l'intention de se retirer" et devrait donc à terme "détenir une participation de 100% dans le bloc 11B/12B".
Par ailleurs, "TotalEnergies a également décidé de se retirer du bloc d’exploration offshore 5/6/7, dans lequel TotalEnergies EP South Africa détient une participation de 40%", a ajouté lundi la société.
Outre ces deux blocs, TotalEnergies opère en Afrique du Sud quatre autres permis d'exploration en offshore profond, dont un acquis "depuis peu" dans le bloc 3B/4B.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.