Ukraine : les deux camps refusent de retirer leurs armes lourdes
Le cessez-le-feu qui devait prendre effet à partir de dimanche 15 en Ukraine a déjà du plomb dans l'aile. Les deux partis semblaient d'accord à Minsk (Biélorussie) jeudi 12, mais ni les troupes régulières de Kiev, ni les séparatistes pro-russes ne semblent prêts à faire le premier pas. Chacun accuse l'autre de ne pas respecter les conditions fixées lors du sommet entre François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko.
Les accords de Minsk prévoient le retrait de part et d'autre de l'armement lourd ainsi que la création d'une zone tampon de 50 à 70 kilomètres de large entre les lignes. Seulement Kiev refuse pour l'instant fermement de retirer ses armes lourdes. La faute aux rebelles qui violent le cessez-le-feu selon un porte-parole de l'armée loyaliste: "Il n'est pas question pour le moment d'un retrait des armes lourdes. Comment peut-on retirer les armes si les rebelles tentent de nous attaquer avec des chars et qu'ils tirent sur nous en permanence?". Kiev a également annoncé pour autant respecter le cessez-le-feu malgré "112 attaques" subies par son armée en 24 heures.
Les combats sont particulièrement intenses autour de Debaltseve, une ville d'emplacement stratégique que les deux partis aimeraient s'approprier avant de faire taire les armes. Elle est actuellement aux mains de l'armée régulière mais ces hommes sont menacés d'encerclement et régulièrement bombardés.
Du côté des séparatistes, on joue à qui baissera les yeux le premier. Les rebelles se disent prêts à retirer leurs armes lourdes seulement si Kiev fait le premier pas.
Dimanche 15, les quatre acteurs du sommet de Minsk avaient qualifié le respect du cessez-le-feu de "globalement satisfaisant malgré des incidents locaux".
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