Wikileaks : Julian Assange à nouveau devant les juges britanniques !
Le procès opposant Washington au fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a repris depuis lundi dernier. Le temps ne semble pas avoir apaisé les esprits.
Commencé en février dernier, et suspendu suite à l’épidémie de Coronavirus, le procès de Julian Assange s’est rouvert ce lundi 7 septembre à Londres. L’australien, à l’origine du désormais célèbre Wikileaks, doit se défendre contre l’Etat américain, qui demande son extradition afin qu’il puisse être jugé pour espionnage. Mr Assange risquerait alors 175 ans de prison Outre-Atlantique.
Un procès médiatique avec des questions d’intérêt général
Les avocats de Mr Assange ont déjà pu exprimer leurs arguments. En publiant, en 2010, des données confidentielles, sans accepter de dévoiler sa source, Mr Assange s’attirait les foudres de l’administration américaine. Pour la défense, c’est une mission journalistique, un rôle de lanceur d’alertes, qu’il faut aujourd’hui préserver en assurant la défense de l’australien fondateur de Wikileaks.
En face, l’administration américaine continue d’accuser Julian Assange d’espionnage, d’autant plus que les publications de Wikileaks ne se sont pas taries depuis 2010. La sécurité intérieure et extérieure primerait ainsi sur le droit à l’information. Pour Washington, Mr Assange a dépassé sa mission de journaliste.
Droit à l’information contre devoir de protéger,une question qui divise
Entre les deux, les camps sont clairement opposés, et des partisans des uns et des autres s’affrontent depuis des années. De nombreuses manifestations sont ainsi organisées partout dans le monde, réclamant la libération du journaliste australien. Ce procès exceptionnellement long pour la Justice britannique (les débats devraient durer entre 3 et 4 semaines) divise les opinions publiques. La santé fragile (ou fragilisée ?), les multiples accusations contre Mr Assange, les accusations faites au président actuel des Etats-Unis, Donald Trump, d’avoir proposé une grâce au journaliste, … rendent le dossier plus complexe et presque illisible.
Une seule certitude s’impose à cette heure. Quelle que soit l’issue du procès, un appel sera interjeté par l’une ou l’autre des parties ….
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