SFR accuse TF1 de "tentative de prise d'otage de ses clients"
SFR a accusé samedi le groupe de télévision TF1 de "tentative de prise d'otage de ses clients", après la décision du groupe audiovisuel de mettre fin aux accords de diffusion de ses chaînes par le réseau de l'opérateur.
"SFR a découvert par voie de presse cette inique tentative de prise d'otage de ses clients" et annonce qu'il prendra "dès aujourd'hui toute action judiciaire nécessaire", informe le groupe de télécoms dans un communiqué.
"Nous avons arrêté de livrer les fichiers de la catchup (télévision en replay) de MyTF1", avait annoncé auparavant la chaîne détenue par le groupe Bouygues, qui exprimait également son intention d'engager des poursuites contre SFR.
TF1 n'a pas coupé le signal linéaire de ses chaînes, en raison des obligations auxquelles est soumis SFR, en l’occurrence "la livraison du service antenne aux bailleurs sociaux": "nous ne voulions pas que SFR ne soit pas dans la capacité d'assumer ses obligations", indique la direction de TF1.
Dans la foulée, SFR a annoncé à son tour qu'il prendrait "dès ce jour toute action judiciaire nécessaire".
L'opérateur assure que "rien ne change pour ses clients" et que "le service MyTF1 est disponible via ordinateur, tablette, mobile et en OTT ("over the top", par internet sans passer par les box) sur la télé".
Dénonçant la détention par TF1 de "plus de 40% de parts de marché de la publicité", SFR estime que le Groupe TF1 "jouit d'une position dominante sur le marché français et qu'il dispose d'une licence de diffusion hertzienne gratuite".
TF1 a entamé depuis la fin 2016 un bras de fer avec les opérateurs pour qu'ils partagent les revenus issus de la diffusion par internet de ses chaînes qui étaient jusque là fournies gratuitement par le groupe de télévision --TF1, TMC, NT1, HD1 et LCI. La chaîne a menacé de suspendre leur diffusion s'ils n'obtempéraient pas.
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