Dècès de l'industriel Jean-Claude Decaux, inventeur de l'abribus
Jean-Claude Decaux, l'inventeur de l'Abribus financé par la publicité et fondateur du groupe d'affichage publicitaire JCDecaux, est décédé ce vendredi 27 à l'âge de 78 ans, a indiqué le groupe. Contactée par l'AFP, la direction de JCDecaux n'a voulu faire aucun commentaire sur les circonstances de son décès. Autodidacte, Jean-Claude Decaux avait fait en cinquante ans du groupe qui porte son nom le numéro un mondial du mobilier urbain et de la publicité dans les transports.
Né le 15 septembre 1937 à Beauvais (Oise) dans une famille modeste, il s'est lancé dans l'affichage publicitaire à l'âge de 15 ans, en couvrant les murs de sa ville natale de publicités vantant le magasin de son père, dont il s'occupait pendant les vacances. Fort de cette première expérience, il a monté sa propre entreprise d'affichage à l'âge de 18 ans (trois ans avant la majorité à cette époque).
En 1964, il a l'idée de proposer aux villes d'installer ce que l'on appelait encore des aubettes -abris permettant aux usagers des transports en commun d'attendre au sec l'arrivée du véhicule- contre la gestion des affiches publicitaires: l'Abribus (marque déposée) était né, et passera dans le langage courant.
Jean-Claude Decaux a d'abord convaincu Lyon, puis de très nombreuses collectivités qui n'avaient plus à financer ces abris. La société qui porte son nom a par la suite étendu le concept à tout le mobilier urbain (sanitaires, conteneurs de verres ou de piles, kiosques pour fleurs ou journaux, bancs publics, candélabres, etc.) proposé aux municipalités sur catalogue en échange de la concession de l'affichage publicitaire sur leur territoire.
Avec le rachat de l'afficheur Avenir en 1999, le groupe s'est lancé dans la publicité dans les transports, un segment sur lequel JCDecaux est devenu numéro un mondial. L'entreprise revendique également le premier rang européen de l'affichage grand format.
Patriarche passionné de vélo et sensible aux aspects environnementaux, Jean-Claude Decaux a également été à l'origine du vélo en libre-service -dont Vélib' à Paris-, toujours financé par la publicité. Il avait cédé la présidence du conseil de surveillance de son groupe en 2013, à l'âge de 75 ans, laissant les rênes à ses trois fils qui ont tous également hérité de la première partie de son prénom composé.
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