Mondiaux d'athlétisme : les médaillés français fêtés par leurs fans à Paris
"Désolé de ne pas avoir pris ma carte bleue pour tous vous payer une gorgée": Kevin Mayer et d'autres médaillés français des Mondiaux de Londres ont été accueillis lundi par des dizaines de fans à la Gare du Nord à Paris.
"Je ne m'attendais pas du tout à ça, je pensais qu'on allait sortir du train comme des inconnus et rentrer à l'hôtel", s'est étonné le premier champion du monde tricolore du décathlon.
De retour de Londres après une courte nuit, les médaillés français ont dû se prêter au jeu des selfies et des interviews à la gare, où plusieurs dizaines de supporters et autant de journalistes s'étaient rassemblés à leur sortie du train.
Les yeux rougis, la nouvelle star de l'athlétisme français s'est malicieusement excuseé de ne pas avoir fait comme l'autre attraction tricolore de ces Mondiaux, le nouveau champion du monde du 800 m Pierre-Ambroise Bosse, qui, pendant deux heures, avait offert deux tournées à ses fans dans un bar à son retour samedi.
L'engouement, "on n'en attendait pas autant", a assuré Yohann Diniz, impérial dimanche sur le 50 km marche du haut de ses 39 ans. "Mais c'est important de montrer cette belle image de l'athlétisme en tant que sport d'équipe, surtout vu qu'on organise les Championnats d'Europe en 2020, et les JO en 2024".
"On commence déjà à se rendre compte de ce qu'on a fait, et que 2017 restera un beau millésime", a savouré le marcheur.
Mélina Robert-Michon, seule Française médaillée à Londres (en bronze au disque), confirme: "On parlait d'une équipe décimée, pas en forme, mais on a montré que même dans ces conditions, dans une année post-olympique, il faudra compter sur nous".
"Le haut niveau est en bonne forme, il a de belles années devant lui", a ajouté la lanceuse de 38 ans.
Un avis partagé par Ernestine Cissé, une fan d'athlétisme de 25 ans venue saluer ses idoles: "Ils m'ont vraiment fait vibrer et m'ont donné beaucoup d'émotions devant ma télé!"
Drapeau tricolore dans une main, appareil photo dans l'autre et polo de l'équipe de France sur le dos, la jeune femme se souviendra longtemps "de l'accélération de +PAB+ en finale du 800m, sans doute la fin de course la plus folle que j'aie jamais vue", et du 50km de Diniz, "à l'aise de A jusqu'à Z" dans les rues londoniennes.
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