Ce que proposent les restaurateurs pour éviter la fermeture
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FranceSoir
Publié le 02 octobre 2020 - 16:59
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NICOLAS TUCAT / AFP
Manifestation des restaurateurs vendredi midi à Marseille
NICOLAS TUCAT / AFP
Les restaurateurs comptent sur leur protocole sanitaire renforcé pour ne pas avoir à tirer le rideau à Paris et dans d’autres métropoles.
Contraints à la fermeture depuis dimanche dernier, les restaurateurs marseillais ont manifesté leur mécontentement ce vendredi en cassant de la vaisselle devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, pour manifester leur mécontentement. A Lyon, c’est un concert de casseroles qui était organisé au même moment.
Au même titre que ceux de Paris, Toulouse, Lille, Grenoble et Saint-Etienne, les restaurateurs de la capitale gastronomique sont en effet sous la menace d’une fermeture complète, suite à l’accélération de la circulation du Sars-Cov-2 dans ces villes.
Pour l’éviter, les patrons de restaurants se sont lancés dans une véritable course contre la montre – le passage en zone d’alerte maximal pourrait être décidé lundi pour Paris et la petite couronne.
Les représentants du secteur ont mis sur la table du gouvernement un protocole sanitaire renforcé qui, s’il était validé par la Haute autorité de santé, pourrait leur permettre de continuer à travailler.
Quatre mesures phares
Ce protocole s’appuie principalement sur quatre mesures visant à limiter les risques de contamination à la Covid-19 :
- La prise de température à l’entrée des restaurants
- Des tables de huit convives maximum au lieu de dix
- Un paiement à table pour éviter trop de circulation dans les établissements
- La mise en place de « cahiers de rappel » avec les noms et coordonnées des clients
La dernière mesure, déjà en place dans certains pays, dont l’Allemagne, vise à donner la possibilité aux ARS de contacter les personnes qui ont mangé dans un restaurant en cas de contamination avérée dans ce même lieu.
Deux jours pour convaincre
Si elle est effectivement de nature à rassurer le gouvernement, il n’est pas certain qu’elle plaise à des clients qui pourraient se sentir « pistés ».
Un restaurateur n’a toutefois pas le droit d’exiger l’identité de ceux qu’ils accueillent dans son établissement. Côté clients tout au moins, la procédure ne devrait donc pas revêtir de caractère obligatoire.
Pour les professionnels, l’enjeu est quoiqu’il en soit de taille. L’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) estime de 15% des 220 000 entreprises du secteur de la restauration et de l’hôtellerie pourraient couler dans les mois à venir.
Il leur reste deux jours pour convaincre.
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