EPR : la filière nucléaire française "doit se ressaisir vite", selon Le Maire
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a appelé lundi la filière nucléaire française "à se ressaisir vite", juste avant de recevoir un audit sur les difficultés et les retards accumulés pour la construction de l'EPR de Flamanville (Manche).
"Il n'est pas acceptable que l'une des filières les plus prestigieuses et les plus stratégiques pour notre pays connaisse autant de difficultés", a affirmé le ministre sur RTL.
M. Le Maire, qui doit recevoir un audit dans la matinée de la part de l'ancien patron de PSA Jean-Martin Folz, est revenu sur les retards et les coûts considérables de la construction de l'EPR de Flamanville.
"Ces retards ne sont pas acceptables et ces difficultés à répétition ne sont pas à l'honneur de la filière nucléaire qui doit se ressaisir et se ressaisir vite", a-t-il prévenu.
"Le rapport que j'ai demandé à Jean-Martin Folz (...) doit nous permettre de nous ressaisir et doit permettre à la filière nucléaire d'apporter des réponses précises aux difficultés que Jean-Martin Folz va nous présenter", a souligné le ministre, qui a assuré que le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy avait la confiance du gouvernement.
Le gouvernement, qui multiplie les signes d'impatience depuis quelques mois, avait demandé début juillet cet audit pour faire la lumière sur les déboires à répétition du chantier de Flamanville.
Début octobre, EDF a annoncé que la facture du chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville devrait s'alourdir de 1,5 milliard d'euros pour atteindre 12,4 milliards d'euros, à la suite des problèmes de soudures.
Le coût prévu de cet EPR, lancé il y a quinze ans, était annoncé jusqu'à présent de 10,9 milliards, déjà trois fois plus que l'estimation initiale.
Le groupe connaît également des difficultés en Angleterre, où son énorme chantier de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point C devrait coûter jusqu'à 3,3 milliards d'euros plus cher que prévu.
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