Fraude au chômage partiel : des centaines d’entreprises dans le collimateur
Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 28 juillet 2020 - 15:51
Image
Crédits
© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Elisabeth Borne a donné des chiffres ce mardi
© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Des entreprises auraient-elles profité de la crise sanitaire et du confinement pour mettre leurs salariés au chômage partiel aux frais de l’Etat ? Au moins 700 d’entre elles sont suspectées de fraude et 700 d’escroquerie, annonce Elisabeth Borne.
La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion était l’invitée de la radio RTL ce mardi 28 juillet. Elle a livré ces premiers chiffres en distinguant les escroqueries des fraudes.
Les premières consistaient le plus souvent en des demandes transmises par télédéclarations qui usurpaient la raison sociale et le numéro SIRET d’entreprises ne demandant pas à bénéficier du chômage partiel. Les secondes étaient commises par des entreprises réclamant les aides à l’activité partielle mises en place par l’Etat alors que leurs salariés étaient en réalité au travail.
50000 contrôles
Le 10 juillet, déjà, le Parquet de Paris avait parlé de « fraudes massives », impliquant des flux financiers internationaux et ayant engendré « plus d’1,7 million d’euros de préjudice ».
Elisabeth Borne a donc apporté davantage de précisions ce mardi. Au total, 25000 contrôles ont d’ores et déjà été réalisés et 50000 le seront d’ici la fin de l’été. L’ensemble des dossiers suspects sera transmis à la justice, a-t-elle souligné.
La ministre n’a aucunement mis en cause la mesure mise en place durant la crise sanitaire, bien au contraire. Elle l'a jugé « indispensable », rappelant que 9 millions de salariés français ont pu bénéficier du chômage partiel grâce à la prise en charge de l’Etat.
À LIRE AUSSI
Image
Taxe d’habitation, bénéficiez-vous de la suppression dès 2020 ?
La suppression de la taxe d’habitation était un engagement phare du candidat Emmanuel Macron, élu depuis Président de la République. L’engagement était ambitieux et cl...
24 juillet 2020 - 11:24
Société
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.