L’eau officielle des Jeux olympiques 2024 n’est pas française
En raison du partenariat entre Coca-Cola et les Jeux olympiques de Paris, le pays commercialise une eau officielle qui n'est pas originaire de France, mais de Belgique. L'usine de Chaudfontaine a eu besoin de renforts pour livrer les 7,2 millions de bouteilles produites pour cette édition des Jeux.
La source d’eau aurait aussi pu être source d’emploi, mais pas avec Coca-Cola. Franceinfo assure que, selon ses informations, il s’agit là d’une première qui « restera une exception ».
C'est un choix surprenant qui a dû être fait pour l’édition française de ces Jeux, qui auront fait couler beaucoup d'encre avant même le coup d’envoi. L’eau officielle n’est pas française, mais bien belge. La marque Chaudfontaine, qui n’a pourtant jamais été commercialisée en France, est arrivée en masse jusqu’à la date butoir du mardi 23 juillet afin d’assurer la cérémonie d’ouverture. Même si la France compte une dizaine de sources d’eau minérale naturelle, comme le souligne le média français, le groupe Coca-Cola n’en est pas propriétaire. Or, ce dernier étant le distributeur officiel de boissons pour cette édition des Jeux olympiques, il a préféré opter pour la marque wallonne. Afin de tempérer, le directeur du site de Chaudfontaine, Achmed Boumrah, souligne qu’il s’agit finalement de « l'une des sources d'eau minérale naturelle les plus proches » de la capitale française, malgré la frontière.
La distribution de cette eau est ainsi faite sur les sites officiels de compétition, pour les athlètes, les membres du staff et les visiteurs.
L’eau wallonne, originaire de la région de Liège et filiale du groupe depuis 2003, use de pédagogie pour éviter tout scandale. En plus d’être malgré tout proche à vol d’oiseau, elle souhaite afficher son engagement pour réduire ses émissions de CO2. Depuis fin 2021, elle afficherait une neutralité en CO2 en employant une « électricité 100% renouvelable » qui palie la « réduction de l’utilisation de combustibles fossiles ». Alors, bien que la source ne soit pas en France, l’impact écologique n'en serait pas plus important. D’ailleurs, même le transport des bouteilles se veut respectueux de l’environnement. En effet, il serait effectué par l’emploi de camions fonctionnant au biogaz et prochainement, à l’hydrogène. Pour enfoncer le clou, les bouteilles sont en plastique recyclé ou en verre consigné.
Des arguments bien rôdés pour permettre une intégration en douceur dans l’hexagone, pour ce moment crucial que sont les Jeux olympiques de Paris.
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