La dette de la France dépassera les 120 % du PIB en 2020 : quelles conséquences ?
La dette devrait dépasser 120 % du PIB en 2020. Cette envolée de l’endettement public implique un changement d’attitude et le gouvernement s’y prépare.
La rigueur budgétaire, vantée par Emmanuel Macron depuis son arrivée à l’Elysée, a été balayée par l’épidémie de coronavirus. En soutenant l’économie française « quoi qu’il en coûte », le gouvernement a accepté de voir les déficits se creuser et la dette publique exploser.
Une dette supérieure à la richesse nationale
Alors que le gouvernement a présenté sa 3ème loi de finances rectificative, les analyses confirment qu’en 2020, la dette de la France atteindra 120.9 % du PIB. En d’autres termes, la richesse du pays n’est plus suffisante pour effacer cet endettement.
Souvent interpellé pour le manque de moyens notamment par le personnel soignant, le président de la République avait déjà avoué, en avril 2018, le danger de cet endettement :
« Vous savez, il n’y a pas d’argent magique. Un pays qui va vers les 100 % de dette publique (…) ce sont vos enfants qui paieront. »
Un changement d’approche pour apprendre à vivre avec la dette
Bien que les craintes exprimées pour les générations futures soient toujours présentes, le gouvernement assume sa décision de s’affranchir de cette rigueur. En période de crise, l’endettement s’impose comme la seule voie possible. En revanche, la crise de 2008 a servi d’exemple, et des enseignements en ont été tirés. Faire supporter le coût de l’endettement de crise par les contribuables représente un frein majeur à la reprise économique.
Le plan d’action du gouvernement semble donc tracé. Il va falloir apprendre à vivre avec la dette. Cette dernière devra certes être remboursée mais avec les fruits de la reprise à venir, et non pas avec des prélèvements supplémentaires sur l’économie nationale. Et cette évolution des mœurs implique de très gros efforts de pédagogie de la part du gouvernement. Il va falloir faire comprendre aux citoyens mais aussi aux entreprises, que cette évolution ne se traduira pas par l’acceptation de toutes les revendications.
Laisser la dette se creuser, tout en faisant preuve de sérieux et de rigueur budgétaire, voilà la nouvelle équation qu’il va falloir faire comprendre. Une explication d’autant plus difficile à réussir, qu’on attend encore, pour le mois de septembre, le vaste plan de relance de l’économie annoncée par le Ministre de l’Economie. Et qui dit plan de relance dit dépenses supplémentaires ….
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