La revalorisation du SMIC à l’épreuve de Michel Barnier

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France-Soir
Publié le 11 septembre 2024 - 12:15
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Le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier (D) et son homologue britannique David
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© THIERRY CHARLIER / AFP
Michel Barnier, le 20 juillet 2017 à Bruxelles.
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Bien que l’Insee trouve improbable une augmentation du SMIC en raison du tassement de l’inflation, le sujet est remis sur la table par le nouveau Premier ministre, Michel Barnier. Ce dernier ayant annoncé que le travail devait payer plus, Les Échos attestent alors que « deux leviers » lui sont possibles. Le premier, un « coup de pouce immédiat » ; et le second, l’usage des préconisations du rapport Bozio-Wasmer.

La dernière note de conjoncture de l’Insee, diffusée ce lundi 9 septembre, fait état d’une stabilisation des prix à la consommation. De quoi entrer en confrontation avec la perspective d’une augmentation du SMIC qui voulait offrir un meilleur pouvoir d’achat aux Français.

Trois dispositions légales permettent au gouvernement de faire évoluer le SMIC. La première est la révision au 1er janvier. Celle-ci doit s’accompagner d’une cohérence dans certaines augmentations afin de débloquer des échelons qui se font les témoins du besoin de réévaluation. La seconde peut s’effectuer en cours d’année, si l’indice précédemment évoqué augmente d’au moins 2% par rapport à la dernière revalorisation. La troisième disposition est tout simplement initiée par le gouvernement, qu’importe la période.

Alors que les deux premières dispositions ne peuvent pour le moment être débloquées, il ne reste ainsi plus que le bon vouloir du gouvernement. L’augmentation préconisée de 200 euros net par le Nouveau Front Populaire suscite cependant l’inquiétude du patronat. Avec une telle augmentation, cela ne mettrait que 85 euros en réalité sur le compte du salarié, tandis que l’employeur devra décaisser 400 euros en retour.

Dans une impasse, il reste alors une mesure déjà mise en lumière par le document d’étape du rapport Bozio-Wasmer. La version finale ne devant plus tarder, l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, a cependant pris soin de transmettre le bébé à son successeur en lui indiquant la marche à suivre, à savoir la « désmicardisation ». Le procédé consisterait en une refonte des exonérations de cotisations en misant pour un système unique dégressif jusqu’à trois SMIC. Ceci dans l’objectif de permettre une augmentation pour les salariés tout en rendant cela moins coûteux pour les entreprises. 

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