Le retour en arrière de la Nouvelle-Zélande sur les énergies renouvelables
Après l’affirmation de la Nouvelle-Zélande d’opter pour un mix électrique 100% renouvelable d’ici fin 2030, qu’ils approchaient à 86%, Révolution énergétique rapporte la volonté du gouvernement, sans crier gare, d’opter pour un revirement de situation. En effet, le pays souhaiterait tout compte fait mettre fin à l’interdiction de l’exploration des ressources fossiles offshore, estimant que le gaz resterait « essentiel » au pays.
Figurant pourtant comme un exemple de réussite pour ce choix énergétique, allant jusqu’à consommer 87% d’électricité renouvelable en 2023 selon LowCarbonPower, avec une priorité donnée à l’hydraulique qui fournit 55,5%, le pays admet vouloir changer la donne. Cependant, les moyens avaient été mobilisés face à une telle volonté, sachant que le coût d’une centrale s’élève à 300 millions d’euros et qu’une dizaine étaient installées dans le pays. Il attribuait même, par le biais d’un crédit carbone nommé « Emissions Trading Scheme » (ETS), des pénalités avec un système poussant les entreprises à obtenir la neutralité carbone d’ici 2050.
Pourtant, le gouvernement néo-zélandais annonce un changement de cap en voulant lever l’interdiction des explorations pétrolières et gazières qui était en vigueur depuis 2018. Quelques effets néfastes ont été observés à la suite de cette interdiction, notamment sur la réduction des investissements dans le développement des gisements connus. Ces derniers restent cependant nécessaires pour permettre le maintien des niveaux actuels de consommation d’énergies fossiles dans le pays.
Selon le ministre des Ressources de l’Archipel du Pacifique, Shane Jones, « le gaz est essentiel pour maintenir nos lumières allumées et notre économie en marche, en particulier pendant les pics de demande d’électricité et lorsque la production diminue en raison de sources plus intermittentes comme l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique ».
La nouvelle perspective du gouvernement sera évoquée sous une proposition de loi, dont la présentation au Parlement sera faite au second semestre 2024. Tandis que l’idée plaît aux industriels, d’autres voix s’élèvent dans l’opposition pour dénoncer ce retour en arrière. Une opposition quant à elle bien décidée à promouvoir l’énergie verte, qu’elle appuie par une demande d’investissement en août dernier d’1,2 milliard de dollars afin d’accélérer les productions éoliennes et solaires.
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