L’épargne forcée, un révélateur des inégalités sociales en France !
50 milliards d’euros ont été épargnés depuis le mois de Mars. Cette épargne forcée liée au Covid met en évidence des inégalités qui se sont creusées un peu plus encore.
Comprendre les conséquences de la crise du coronavirus sur les manières de consommer et d’épargner des Français, voilà l’objectif du rapport remis par le Conseil d’Analyse Economique (CEA) au gouvernement. Il s’agit donc bien de comprendre pour pouvoir prendre les bonnes décisions afin de relancer la consommation des ménages.
Une épargne forcée à réinjecter dans l’économie
Le CEA explique l’effondrement « immédiat et brutal » de la consommation à l’annonce du confinement (-6.3 %). Les revenus non dépensés ont été épargnés chez certains ménages. Le rapport confirme les analyses déjà existantes.
A fin août, ce surplus d’épargne est valorisé à 50 milliards d’euros.
Pour relancer l’économie française, le gouvernement doit donc inciter les épargnants à consommer et à dépenser une bonne partie de cette épargne forcée.
Des inégalités criantes et de plus en plus marquées
Le Think tank explique alors dans son rapport que 70 % de cette épargne supplémentaire provient des 20 % des ménages les plus aisés. A l’inverse, les 20 % des ménages les plus modestes n’ont pas pu épargner durant cette crise, et ont même du accroitre leur endettement.
La relance de la consommation ne pourra pas, pour ces ménages fragilisés économiquement par la Covid-19, se faire par le bais de l’épargne, et d’autres pistes doivent être trouvées. L’idée d’un « chèque spécial Covid » pourrait permettre de renforcer la consommation des ménages les plus impactés.
Les inégalités entre les plus aisés (qui ont pu épargner) et les plus défavorisés (qui se sont endettés) se sont donc creusés un peu plus encore.
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