Les choix difficiles du gouvernement, entre le « quoi qu’il en coûte » et la réalité économique

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 27 mai 2020 - 09:01
Image
Bruno le Maire, un ministre de l'Economie sous tension
Crédits
ERIC PIERMONT / AFP
La crise sanitaire et la crise économique, Bruno Le Maire sous tension
ERIC PIERMONT / AFP

« Quoi qu’il en coûte », l’économie française devait être soutenue. Après plus de deux mois de crise sanitaire, l’Etat doit faire des choix en anticipant une crise économique d’une ampleur inédite.

Le Président de la République avait fait de ce « Quoi qu’il en coûte »,   un véritable mantra. Le soutien massif aux entreprises (chômage partiel), aux indépendants et TPE (fonds de solidarité), aux ménages les plus défavorisés (aides financières, aides aux étudiants, …) se doublait de diverses mesures, adoptées au fur et à mesure que le gouvernement prenait conscience de l’ampleur de la crise.

Une nouvelle étape pour amortir les conséquences de la crise économique

Entre les reports de charges sociales, les exonérations pour certains secteurs, les primes pour les soignants, …, les dépenses de l’Etat ont explosé, amenant la France à devoir emprunter lourdement pour faire face à la situation.

Aujourd’hui, le Ministère de l’Economie prévient, que la crise économique ne fait que commencer. Il faut désormais préparer la relance, comme avec le plan pour l’automobile, mais aussi amortir les conséquences de celle-ci,

notamment en anticipant les mises en faillite qui commencent à être annoncées.

Réduire les dépenses pour préparer l’avenir

L’Etat doit donc recentrer ses priorités. C’est pour cela, que le dispositif du chômage partiel sera modifié à partir du 1er juin prochain. De mars à Avril, le financement à 100 % des salariés au chômage partiel aura couté plus de 24 milliards d’euros aux finances publiques. Dans quelques jours, 15 % du financement devra être assuré par les entreprises elles-mêmes.

L’objectif consiste bien à inciter à la reprise du travail mais aussi commencer à réduire les dépenses publiques.

Pour les entreprises, cette décision n’est pas la bienvenue à un moment, où la trésorerie de ces dernières est exsangue. Mais l’Etat a-t-il le choix ? Les déficits se creusent, de nombreux secteurs d’activité seront impactés pendant de longs mois voire plusieurs années (tourisme, événementiel, transport aérien, …), la hausse importante du chômage apparait comme inéluctable, ….

Il faudra faire face à toutes ses situations, et les comptes publics imposent nécessairement de faire des choix. Mais lesquels ?

À LIRE AUSSI

Image
Les essais, les études, les débats sans fin, pendant ce temps la vie finie
D’essai en essai, d'étude en étude, de débat en débat, de la vie à la mort
EDITO : En France, en s’affranchissant de la planification à long terme qui permettait d’avoir une vision macro, nous avons assisté à l’éclosion d’une nouvelle forme d...
25 mai 2020 - 22:35
Opinions
Image
FranceSoir Manisfeste Image Article
FranceSoir le manifeste : Nos experts c'est Vous !
Les «aimants» de l’information. Le manifeste de FranceSoir : De Théophraste Renaudot à Victor Hugo, en passant par Emile de Girardin et Pierre Lazareff, l’histoire de...
01 mai 2020 - 02:00
Opinions

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.