Locavore, manger mieux sans payer plus ? Une réalité ou une douce utopie
Locavore, voilà un terme d’invention récente, qui est de plus en plus utilisé. Symbolisant la volonté de manger des produits locaux et de saison, le locavorisme représente bien plus qu’une simple prise de décision liée à l’achat de ses fruits et légumes.
Consommer des produits de saison implique bien souvent de reprendre le chemin des marchés, ou même de partir à la rencontre des producteurs locaux. C’est donc naturellement, que cette consommation de produits de saison se fait le plus souvent à travers le choix de ces circuits courts, dont le marché ou encore les A.M.A.P. ( Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) constituent les voies les plus plébiscitées par les consommateurs français. Voilà donc l’origine de cette tendance locavore, apparue au milieu des années 2000 aux Etats Unis, et prenant de plus en plus d’importance dans l’Hexagone.
Mais si devenir locavore est un choix de vie, reposant avant tout sur la volonté de bien choisir les produits achetés, est-ce pour autant un choix bénéfique pour le porte-monnaie ?
Manger local et de saison, une mise en avant du bio et du manger mieux pour moins cher ?
Bien que beaucoup confondent les locavores avec les adeptes du bio, les deux ne sont pas forcément liés. Cependant, puisque le locavore attache une importance essentielle à la qualité des produits qu’il consomme, il est très souvent soucieux du mode de production, privilégiant ainsi l'agriculture biologique.
Question économies, les locavores s’appuient sur la (re)découverte des produits de saison et sur la nécessité induite de cuisiner soi-même ces produits frais et de saison. Plus gustatifs et de meilleure qualité selon les défenseurs de ce nouveau mode de consommation, ces produits locavores cuisinés coûtent moins chers que la cuisine industrielle. Malgré la réalisation de plusieurs études statistiques, aucun spécialiste ne s’avance quant à estimer précisément ce gain de pouvoir d’achat en devenant locavore.
Enfin, le locavorisme se caractérise aussi par un délaissement de la Grande Distribution. C’est en éliminant tous (ou presque tous) les intermédiaires que le prix des produits de saison peut devenir compétitif pour le consommateur. C’est donc bien, au final, un choix de vie qui ne se résume pas au simple choix de ses fruits et légumes de saison.
A lire aussi :
Trop de sucre et de gras dans les biscuits : l’alerte de 60 millions de consommateurs
Alimentation sans gluten: pour qui, pour quoi et comment?
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.