Pénurie mondiale de semi-conducteurs : les sites de Stellantis Poissy et Renault Flins à l’arrêt

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FranceSoir
Publié le 03 septembre 2021 - 18:58
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L'usine Renault de Flins
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ERIC PIERMONT / AFP
L'usine Renault de Flins (Yvelines)
ERIC PIERMONT / AFP

Le secteur automobile français n’est pas épargné par la crise mondiale des semi-conducteurs. Depuis jeudi, l’usine Stellantis Poissy est à l’arrêt pour 48 heures, et a été rejointe par celle de Renault Flins ce vendredi. 6 000 salariés sont touchés.

Une pénurie mondiale de composants électroniques

6 000 salariés mis à l’arrêt forcé par une crise des composants. Depuis quelques mois, le secteur automobile est touché de plein fouet par une pénurie : celle de semi-conducteurs. Alors que les délais de livraison s’allongent chez les concessionnaires, deux sites viennent d’être mis à l’arrêt faute d’approvisionnement en ces boîtiers électroniques qui équipent les véhicules, rapporte Le Parisien.

Cet arrêt forcé a d’abord touché jeudi pour 48 heures le site Stellantis (ex-PSA) de Poissy dans les Yvelines, qui produit notamment la DS 3 Crossback et l’Opel Mokka II et où travaillent 3 500 salariés. Ce vendredi, c’est l’usine de Renault Flins qui n’ouvrira que partiellement pour les mêmes motifs. Alors qu’elle emploie habituellement 2 500 personnes, seules les chaînes d’emboutissage vont continuer à tourner avec seulement un quart des salariés. Le retour à la normale est prévu pour mardi prochain.

Pas de retour à la normale avant plusieurs trimestres

Ce n’est pas la première fois que la pénurie de semi-conducteurs fragilise le secteur automobile français. Au printemps, les usines Stellantis de Sochaux (Doubs) et de Rennes-La Jannais (Ille-et-Vilaine), avaient elles aussi été contraintes de stopper leur production faute d’approvisionnement.

Ces mises à l’arrêt forcé risquent d’être lourdes de conséquences. Selon les experts, la crise des semi-conducteurs pourrait amputer la production du groupe automobile de 9 % au troisième trimestre. « Les salariés sont ballottés de toute part mais on ne peut que se plier à cette crise mondiale », regrette Brahim Aït Athmane, délégué syndical Force ouvrière (FO) de l’usine Stellantis installée dans les Yvelines.

Interrogé par France Info, l’économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem Flavien Neuvy estime qu’il « faudra certainement attendre plusieurs trimestres, voire plus d’un an, pour avoir un retour à la normal progressif ». « Il n'y a pas que l'industrie automobile qui consomme des composants électroniques, mais c'est beaucoup de secteurs qui, au même moment, ont des demandes très importantes après le confinement, après la crise sanitaire avec la reprise économique et une demande qui reste assez soutenue. Et au final, il n'y a pas assez de production. C'est vraiment la loi de l'offre et de la demande. Aujourd'hui, il y a un embouteillage en termes de demande et la production ne peut pas suivre. »

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