Prix du carburant : une baisse et des hausses
©Franck Lindeke/FlickrLe gazole à 1 euro le litre, l'essence à moins de 1,4 euro, c'est définitivement Noël pour les conducteurs et tous ceux se chauffent au fuel, surtout en ce début d'hiver. Il faut dire qu'en trois mois, le prix du baril de pétrole est passé de près de 100 dollars (82 euros) à tout juste 60 (49 euros). Bien sûr cette baisse n'a pas un impact équivalent sur le prix à la pompe puisque les taxes –qui représentent plus de la moitié du prix– n'évoluent pas de la même manière.
Pourtant, certains maintiennent que la baisse des prix aurait dû être plus importante. C'est notamment le cas de l'association de défense des consommateurs CLCV. Dans un communiqué paru ce vendredi, elle dénonce les marges de certains distributeurs. Si elles demeurent raisonnables sur le gazole, les distributeurs auraient profité de la baisse des cours du pétrole pour les augmenter sur l'essence et le fioul domestique sans que cela soit trop visible pour le consommateur.
Ces marges seraient passées de 10,8 à 12,8 centimes entre novembre et fin décembre sur le litre d'essence, de 13,3 à 15,1 centimes pour le litre de fioul domestique. La CLCV demande également aux compagnies aériennes de répercuter cette baisse des prix en supprimant la majoration tarifaire liée au carburant.
Malgré cela les conducteurs français restent ravis de cette baisse qui ne devrait malheureusement pas durer pour ceux qui roulent au diesel. En effet, à partir du 1er janvier, les quatre centimes économisés grâce au prix du baril devraient revenir sous une autre forme. Ce sera en effet le début de la mise en place de la fameuse "taxe carbone" de deux centimes sur le prix du litre, auxquels il faudra ajouter les deux centimes supplémentaires votés pour compenser la suppression de l'écotaxe. Le prix du diesel pourrait donc rattraper celui du sans-plomb en 2015.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.
Tous les vendredis, recevez la newsletter hebdo de France-Soir
