Radars embarqués dans des voitures privées : les résultats sont désastreux
Les radars routiers embarqués dans des voitures privées (et donc banalisées) avait fait grand bruit lors de la mise en place de la phase de tests. Ils devraient ne jamais être déployés sur le territoire: la phase de tests menée pendant un an a révélé des résultats catastrophiques.
Ils avaient provoqué la polémique lors de l’annonce de la phase de tests, prélude à une généralisation au niveau national. Mais, selon une révélation du Parisien, les résultats de l’expérimentation des radars embarqués dans des voitures privées, menée en Normandie, sont catastrophiques et, selon toute vraisemblance, le dispositif devrait être enterré.
Le principe des radars embarqués semblait pourtant "prometteur": des appareils invisibles dans des voitures de particuliers, aucun risque donc de voir un conducteur rouler au-delà de la limite lever le pied au moment opportun.
Or, le nombre de véhicules flashés a finalement été très faible. Dans un département comme celui de la Manche, qui a connu une forte hausse du nombre d’excès de vitesse constatés (ils ont augmenté de moitié en un an), les radars embarqués n’ont relevé qu’une dizaine d’infractions par jour.
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Comment expliquer ce naufrage? Une explication avancée, notamment par la présidente de la Ligue contre la violence routière (que rapporte Europe 1) est d’ordre technique: les radars devaient lire automatiquement les panneaux routiers et adapter le seuil de déclenchement du "flash", alors que cette manœuvre est manuelle dans les radars classiques. Or, ce système n’a visiblement pas fonctionné correctement.
L’autre problème est d’ordre financier: les sociétés privées qui mettaient à disposition des voitures banalisées avec chauffeurs pour transporter les radars facturaient 120.000 par an et par voiture.
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