Russie : 24 dirigeants étrangers et le secrétaire général de l'ONU attendus au sommet des Brics
Vingt-quatre dirigeants étrangers et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sont attendus au sommet des BRICS en Russie du 22 au 24 octobre prochain, a annoncé jeudi le Kremlin.
Les invitations à ce sommet qui se tiendra à Kazan (Volga) "ont été envoyées à 38 pays. Trente-deux d'entre eux ont déjà confirmé leur participation, dont 24 seront représentés par leurs dirigeants", a déclaré à la presse le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.
Selon lui, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, assistera lui aussi à ce sommet, son premier déplacement en Russie depuis avril 2022, dans la foulée du lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine en février de cette année-là.
D'après Iouri Ouchakov, huit autres pays seront représentés par leurs numéros deux ou trois.
Tous les pays membres des BRICS seront représentés par leurs dirigeants, sauf l'Arabie saoudite, poids lourd énergétique mondial, qui enverra son chef de la diplomatie, a précisé M. Ouchakov.
La présidente de la Nouvelle banque de développement, la Brésilienne Dilma Rousseff, sera aussi présente, d'après M. Ouchakov.
Selon M. Ouchakov, "le sommet à Kazan pourrait devenir l'évènement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie", au moment où elle est visée par de lourdes sanctions internationales et alors que ses relations avec l'Occident sont au plus bas en raison de l'attaque contre l'Ukraine.
En marge du sommet, le président russe Vladimir Poutine devrait s'entretenir avec une vingtaine de ses homologues étrangers lors de rencontres bilatérales, selon la même source.
Parmi les dirigeants attendus à Kazan figurent notamment le président chinois Xi Jinping, proche allié de M. Poutine, le dirigeant iranien Massoud Pezeshkian, le chef de l'État turc Recep Tayyip Erdogan, qui a sollicité l'adhésion de son pays au bloc des BRICS, ou encore le bélarusse Alexandre Loukachenko, indéfectible soutien de Moscou.
"Le titre BRICS ressemble au mot anglais « brick » (brique)", a rappelé M. Ouchakov.
"Et les BRICS font construire brique par brique un pont vers un ordre mondial plus juste", a-t-il estimé, en soulignant le caractère "multipolaire" du groupe qui réunit "le Sud global et l'Orient", pour faire contre-poids, d'après Moscou, à l'hégémonie occidentale et aux États-Unis.
Ce grand raout des BRICS aura d'ailleurs lieu deux semaines avant la présidentielle américaine (5 novembre), à l'issue incertaine entre la candidate démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.
Comptant quatre membres (Brésil, Chine, Inde et Russie) à sa création en 2009, le bloc des BRICS a été rejoint par l'Afrique du Sud en 2010 et s'est élargi cette année à plusieurs autres pays émergents, dont l'Égypte et l'Iran, autre État partenaire de la Russie.
La Turquie, membre de l'Otan mais avec parfois des relations tendues avec ses alliés occidentaux, a annoncé début septembre avoir soumis une demande d'adhésion au bloc.
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