Sheryl Sandberg quitte Meta avec 1,7 milliard de dollars en poche
Sheryl Sandberg, bras droit de Marc Zuckerberg depuis 14 ans, a fait de Facebook l'un des géants des GAFAM. Mercredi 1ᵉʳ juin, elle a cependant annoncé qu'elle quittait le mastodonte désormais appelé Meta, emportant avec elle une belle somme d'argent et laissant derrière elle une entreprise en pleine évolution.
Finie la poule aux œufs d'or ?
Grâce à la publicité, la directrice des opérations a bâti l'empire Facebook en 13 ans. L'actuel Meta a vu ses revenus passer de 272 millions de dollars en 2008 à 118 milliards en 2021, n'accaparant rien de moins que 25 % du marché mondial de publicité en ligne.
Cela étant, l'âge d'or du réseau social semble aujourd'hui révolu. Comme le soulignent Les Échos, "sur les neuf derniers mois, l'action Meta a perdu près de la moitié de sa valeur et la capitalisation boursière du groupe, qui avait dépassé 1 000 milliards de dollars à l'été 2021, est retombée autour de 500 milliards."
Aussi est-il l'heure de quitter le navire.
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1,7 milliard d'actions vendues en dix ans
Notons que Sheryl Sandberg n'est pas partie bredouille, loin de là. Experte des maniements financiers, elle a eu le nez de vendre ses actions tout au long de sa carrière, notamment quand leur cours grimpait en flèche. Si bien qu'elle a empoché quelque 1,7 milliard de dollars au cours des dix dernières années, devenant ainsi l'une des rares personnes à devenir milliardaire sans jamais avoir été PDG ou fondatrice d'une entreprise, comme le rapporte Siècle Digital.
Si d'ordinaire, les grands dirigeants ont plutôt tendance à conserver leurs actions - signe qu'ils ont confiance en la prospérité future de l'entreprise, l'ex-directrice des opérations semblait avoir prévu le coup... ou la chute ? Aujourd'hui, elle a cédé plus de trois quarts de ses parts et laisse derrière elle une entreprise à un tournant de son histoire.
Meta, une nouvelle ère en difficulté ?
Alors que la publicité génère ses revenus avec de plus en plus de difficultés (règlementations plus strictes, nouvelles concurrences, etc.), Marc Zuckerberg a récemment changé le nom de Facebook pour faire cap sur le metaverse.
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Mais cet eldorado de la virtualisation, du numérique et des données personnelles ne parvient pas encore à convaincre de sa viabilité économique. À grands coups d'investissements, l'entrepreneur tente de faire naître Meta, mais ses actionnaires paraissent encore hésitants. Peut-être Sheryl Sandberg l'était-elle aussi.
Si elle a annoncé vouloir se concentrer davantage sur sa vie de famille ainsi que sur la philanthropie, elle demeurera néanmoins au conseil d'administration du réseau social.
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