Les directeurs d’école au bord de la crise de nerf !
Les revendications se renforcent du côté des directeurs d’école, qui déplorent de ne pas constater d’avancées significatives face aux revendications qu’ils portent depuis si longtemps.
Les directeurs d’école font état aujourd’hui de conditions de travail, qui se sont encore dégradées. Ils doivent, outre leurs missions habituelles, garantir le respect de toutes les règles imposées par la crise sanitaire que nous traversons.
Peu d’avancées depuis le drame de septembre 2019
Pourtant, il y a un an, Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale, avait promis de faire avancer le dossier épineux des directeurs d’école après le suicide de Christine Renon, le 23 septembre 2019. Cette directrice expliquait dans un courrier les conditions de travail dégradées, le manque de reconnaissance et le stress permanent dont elle était victime. Le Ministère de l’Education Nationale s’était alors engagé à alléger les tâches de ces directeurs, dont une grande partie cumulent cette fonction avec un poste d’enseignant.
Des allégements de charge ont certes été décidé, mais chacun reconnait que les résultats ne sont pas à la hauteur des promesses faites il y a un an. La Covid-19 a amené les autorités publiques à repousser le dialogue avec les directeurs et directrices d’école (les discussions ont repris à la rentrée 2020) et le Ministère affirme désormais des avancées significatives sur ce dossier dans les semaines qui viennent.
Une reconnaissance financière pour des directeurs en attente d’un nouveau statut
Une prime de 450 € sera bien versée à tous les directeurs d’école d’ici la fin de l’année, mais pour ceux-ci, il ne s’agit aucunement de la reconnaissance attendue. Les directeurs attendent un véritable allègement de leurs missions mais aussi un effort conséquent en matière de formation. Mais comment assister à des formations, quand il est si difficile de se faire remplacer ?
Enfin, la question du statut de ces directeurs d’école pose lui-aussi question, puisque s’ils sont hiérarchiquement dépendants du Ministère de l’Education Nationale, l’école, quant à elle, relève de la responsabilité du maire de la commune. Et ils ne disposent pas d’une « délégation de compétence académique », rendant impossible tout lien hiérarchique entre le directeur d’une école et les enseignants de celle-ci. La question fait débat et ne suscite pas l’unanimité, mais tous s’accordent à dire que cette problématique doit, elle-aussi, être réglée.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.