Les jeunes face à l’emploi : aides et statuts possibles pour créer son entreprise
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Publié le 16 septembre 2021 - 19:39
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Les jeunes diplômés ou sans formation sont de plus en plus nombreux à vouloir créer leur entreprise. Zoom sur les aides et les statuts possibles pour se lancer dans la vie active en tant qu’indépendant.
Offrir un avenir aux jeunes, c’est « la mère des batailles », a martelé la ministre de la Jeunesse et de l’Engagement début septembre. Sarah El Haïry détaillait, sur FranceInfo, les contours de la mesure annoncée mi-juillet par Emmanuel Macron : le « Revenu d’Engagement ». Cette aide de l’État à destination des 16-30 ans sans emploi ni formation sera mise en place dans les prochains mois et vise donc à aider ceux qui en ont besoin à trouver une voie professionnelle viable. Il ne s’agit pas, a tenu à répéter la Mme El Haïry, d’un RSA jeune ou d’un salaire, mais d’une aide financière qui devrait s’élever à 500€ par mois environ. En contrepartie, les jeunes éligibles (sous conditions de ressources notamment) devront s’engager dans une structure associative ou dans une collectivité, débuter une formation ou un contrat de travail pour découvrir des métiers qui recrutent aujourd’hui.
Un investissement dans la jeunesse qui s’élèvera à plus d’un milliard d’euros et qui vient compléter le dispositif « 1 jeune 1 solution » lancé il y a quelques mois.
Les aides spécifiques pour les jeunes créateurs d’entreprises
Ces dispositifs d’aide à la formation viennent également en complément d’autres systèmes de soutien aux jeunes et notamment à ceux qui souhaitent créer leur entreprise. Ils sont de plus en plus nombreux : un jeune sur trois souhaite aujourd’hui devenir indépendant et créer son activité. Parmi les possibilités d’accompagnement, citons notamment Créa Jeunes, qui permet aux 18-32 ans ayant un projet de création d’entreprise de bénéficier d’une formation et d’un accompagnement par des professionnels, ainsi que de la prise en charge financière des dépenses liées à la préparation et au démarrage du projet.
L’accompagnement Cap’Jeunes est quant à lui proposé aux demandeurs d’emploi de moins de 26 ans qui souhaitent créer leur entreprise. Ce dispositif propose, sous certaines conditions, un accompagnement renforcé par France Active ainsi qu’une prime de 2000€ pour consolider les apports personnels du jeune créateur.
Le statut d’étudiant-entrepreneur, enfin, s’adresse aux étudiants âgés de moins de 28 ans qui ont un projet de création d’entreprise. Il permet de bénéficier du statut social étudiant durant la première année de la création, d’avoir la possibilité de signer un contrat d’appui au projet d’entreprise et d’accéder à un espace de coworking d’un Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l'entrepreneuriat.
Microentreprise ou portage salarial, quelle formule choisir ?
Étudiants ou non, les jeunes qui créent leur activité peuvent opter pour le statut de micro-entrepreneur. Un statut ultra-simplifié qui séduit de nombreux jeunes professionnels indépendants. Mais beaucoup optent désormais pour le portage salarial. Cette solution permet de réaliser des missions ponctuelles ou régulières pour des clients, tout en bénéficiant du statut de salarié. Cela permet d’avoir des bulletins de salaire, de cotiser à Pôle emploi, à l’assurance maladie, à la caisse de retraite et à la formation professionnelle. Le portage salarial donne également droit à des congés payés. Sans oublier que recourir au portage salarial permet de se lancer dans une activité de freelance sans avoir à créer sa propre structure juridique.
Un premier pas dans la vie active qui permet de créer son activité en s’épargnant les contraintes administratives chronophages et parfois rebutantes, tout en bénéficiant d’une bonne couverture sociale. Se lancer en tant que freelance tout en s’adossant à une société de portage salarial permet également d’acquérir une expérience non négligeable aux yeux des recruteurs de plus en plus exigeants.
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