Suppressions d’emplois, la crise économique a déjà frappé et son amplification fait craindre le pire
Les suppressions d’emplois se multiplient ces dernières semaines, et la tendance n’est pas prête de s’inverser selon les économistes, faisant craindre une crise sociale encore plus importante que prévue.
Depuis le 1er mars, la Dares, le service statistique auprès du Ministère du Travail, a recensé plus de 67.000 ruptures de contrats de travail, alors que pour la même période en 2019, on n’en comptabilisait que 27.000.
Des suppressions d’emplois appelées à se multiplier dans les semaines et les mois à venir
Et les économistes s’alarment de l’accélération de ces suppressions d’emplois et de leur explosion au début de l’année 2021. Depuis le début de la crise, des « amortisseurs » permettent aux entreprises de supporter les conséquences de cette période interminable, et du dispositif du chômage partiel au soutien financier des PME/TPE en difficulté, ces protections ont jusque-là rempli leur rôle.
Qu’en sera-t-il lorsque ces dispositifs cesseront ? D’autant plus, que le Ministère de l’Economie laisse déjà entendre, que la période du « quoi qu’il en coûte » se termine, et que la rigueur budgétaire devra retrouver sa place dans la conduite du pays.
Des suppressions d’emplois, qui passent inaperçues mais pour combien de temps ?
Aujourd’hui, les suppressions d’emplois concernent de nombreuses entreprises, mais l’ampleur des plans sociaux et autres plans de sauvegarde de l’emploi ne justifie pas leur médiatisation. Alors ces destructions ont lieu dans une certaine indifférence, puisque même certains salariés se montrent résignés. Comment dénoncer un licenciement quand on est au chômage partiel ? Comment se mettre en grève, quand la perte de pouvoir d’achat, que cela engendre, serait insupportable ?
Danone, TUI Voyage, Total, …. De grands groupes ont déjà annoncé des restructurations d’importance, et ces annonces seront plus nombreuses dans quelques semaines, et le gouvernement sait alors, que la contestation sociale sera d’autant plus forte, que ces entreprises ont perçu des aides de l’Etat. Après la crise sanitaire, l’Etat veut éviter que la crise économique ravive les braises d’une contestation sociale.
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