Catastrophes naturelles : Haïti est le pays le plus endeuillé selon l'ONU
L'ONU a publié ce jeudi 13, une enquête classant les pays les plus sévèrement touchés par les catastrophes naturelles entre 1996 et 2015. De l'Est à l'Ouest du globe, les ouragans, tremblements de terre, vagues de chaleur ou de froid ont centraîné d'importants bilans matériels et humains.
L'étude annonce que 1,35 million de personnes sont mortes depuis vingt ans à cause des catastrophes naturelles dans le monde. Publiée le jour de la Journée internationale sur la prévention des catastrophes, ce rapport de l'ONU comptabilise quelque 7.000 catastrophes naturelles. Et les plus gros tueurs sont les tremblements de terre et les tsunamis, pas très loin derrière les vagues de températures qui font également de nombreuses victimes.
En France, près de 20.000 personnes sont décédées en 20 ans des suites des catastrophes naturelles. Particulièrement incriminées en Europe, les vagues de chaleur et de froid ont été la cause de la mort de près de 65.000 personnes rien qu'en Espagne, Allemagne, Italie et en France entre 1996 et 2015.
Les pays pauvres restent les plus touchés. En effet, cette étude révèle que 90% des décès ces vingt dernières années sont recensés dans ces pays dit pauvres ou intermédiaires comme la Somalie, l'Iran ou le Sri Lanka.
Mais la grande victime des catastrophes naturelles reste l'île d'Haïti. En 20 ans, ce petit pays des caraïbes a perdu plus de 229.000 habitants. Entre le terrible séisme de 2010 qui avait fait plus de 200.000 morts suivi par trois ans de sécheresse et maintenant l'ouragan Matthew qui a provoqué la mort d'au moins 1.000 personnes début ocotbre, Haïti est le pays le moins bien préparé face ces déchaînements de la nature.
"Je trouve vraiment scandaleux et inacceptable que nous, en dehors de Haïti, ayons pu voir la tempête arriver à la télévision, alors qu'il était impossible de joindre les gens sur place avec des alertes précoces, ou lorsque les alertes précoces étaient envoyées, elles n'ont pas servi en raison du manque de formation de la population" s'est indigné Robert Glasser, le représentant spécial des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté déclaré que "les pays a revenus élevés enregistrent d'énormes pertes économiques lors des catastrophes naturelles mais dans les pays à faibles revenus les gens paient de leur vie".
Les coûts de ces désastres naturels représentent plus de 20% des dépenses sociales par année dans les pays pauvres.
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