Covid-19 : Los Angeles va polluer davantage pour se débarrasser de ses morts
Pour faire face à l’explosion du nombre de décès liés au Covid-19, le comté de Los Angeles doit lever ses restrictions sur les crémations. Elles sont en effet habituellement limitées afin de limiter les émissions polluantes.
On le sait, la pandémie de Covid-19, en ralentissant très fortement l’activité industrielle et nos déplacements depuis près d’un an, a fortement fait baisser les émissions de polluants en 2020. Mais le virus n’a pas que des conséquences positives pour l’environnement : en entraînant une augmentation de la mortalité, elle engendre une augmentation des crémations, fortement émettrices de polluants : monoxyde de carbone bien entendu, mais aussi les composés soufrés et chlorés, et les traces de mercure, notamment liés à la vaporisation sous forte chaleur des amalgames dentaires.
Dans la plupart des pays, des restrictions existent afin de limiter les émissions quotidiennes liées à ces crémations. Mais à Los Angeles, jusqu’au 27 janvier, ces restrictions vont être levées afin de permettre aux crématoriums de faire face à l’afflux massif de corps. Plus de 2700 personnes décédées sont en effet actuellement en attente de crémation dans les chambres froides de la ville. Et le rythme des décès liés au Covid-19 continue à aller croissant : entre 60 et 180 personnes en meurent quotidiennement dans le comté de l’une des plus grandes villes des États-Unis.
Le taux de mortalité à doublé à Los Angeles
Le taux de mortalité dans le comté de Los Angeles a plus que doublé ces derniers jours. Et la courbe pourrait ne pas s’infléchir avant plusieurs semaines, les experts redoutant une augmentation du nombre de décès dans les 4 à 6 semaines suivant les fêtes de fin d’année. Or, les crématoriums tournent déjà à plein régime. Les autorités en charge de la réglementation des activités affectant la qualité de l’air ont donc dû consentir à la levée les restrictions sur le nombre de corps pouvant être incinérés. Cette décision est valable jusqu'au 27 janvier.
Le variant californien en cause dans cette augmentation des cas et des morts
Le rebond de l’épidémie pourrait, à Los Angeles, être lié à un nouveau variant. Connu sous le nom de L452R, cette mutation du virus a été détectée pour la première fois au Danemark en mars. Elle est apparue en mai 2020 en Californie. Particulièrement contagieux, ce variant du SARS-Cov2 ne concernait que moins de 4% des cas début décembre, et déjà plus de 25% des cas fin décembre : en cinq semaines, 400 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées à Los Angeles.
Les Etats-Unis face à une vague de cas sans précédent
Les États-Unis sont encore le pays le plus touché tant en nombre de morts (plus de 384 000 depuis le début de l’épidémie) qu’en nombre de cas (plus de 23 millions). Le triste record de nombre de décès en une journée a été enregistré mardi 19 janvier, s’établissant à plus de 4470.
A lire aussi : Covid-19 : questions sur les vaccins
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