Des polluants éternels dans les voitures électriques
Tandis que les polluants éternels font régulièrement l’actualité, notamment avec le scandale des poêles en téflon de la célèbre marque française, ils sont aujourd’hui à nouveau pointés du doigt par des chercheurs de l’université Texas Tech.
Selon les informations relayées par Futura-Sciences, les chercheurs de l’université américaine affirment que des quantités non négligeables de PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont libérées dans de nombreux objets du quotidien. Parmi ces derniers, nous pouvons retrouver les batteries lithium-ion de nos smartphones, ainsi que de nos voitures, lorsqu’elles sont électriques. Encore un mauvais point pour ces voitures censées représenter notre moyen de locomotion à venir, justifiées comme plus sûres pour l’environnement.
Avec leur étude publiée dans la revue Nature Communications, les chercheurs éclairent les détections de polluants éternels qu’ils ont recensés lorsqu’ils s’échappent des batteries. Les quantités sont au-delà des limites fixées par les autorités américaines pour l’eau potable. Bien que ces mesures soient prises à proximité des sites de fabrication de batteries ou de leurs composants, les experts estiment que ces polluants pourraient malgré tout voyager par les airs et alors venir polluer une plus grande surface que la seule zone où se trouve les décharges de batteries.
Pourtant, ces batteries lithium-ion sont aujourd’hui au cœur de notre transition énergétique. En libérant des polluants éternels, l'autre nom des PFAS, qui ne se décomposent qu’au bout de milliers d’années, ces batteries ne relèvent pas de la solution miracle et sont aussi un problème pour l’environnement comme pour notre santé.
Comme le recense le média français, les chercheurs estiment que « réduire nos émissions de dioxyde de carbone (CO2) grâce à des innovations telles que les voitures électriques est essentiel, mais cela ne devrait pas avoir pour effet secondaire d'augmenter la pollution par les PFAS ».
Parmi les dérives possibles sur la santé humaine, nous retrouvons des risques de cancer ou d’infertilité accrus. Des menaces tout aussi importantes que celles que nous tentons de réguler avec l’arrêt des voitures thermiques.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.