Tarn : des vautours massacrent une vache et deux veaux, sans crainte de l'homme
Que se passe-t-il avec les vautours du plateau de Massals à la limite entre les départements du Tarn et de l'Aveyron? Depuis le début du mois de septembre, les volatiles qui s'attaquent le plus souvent à des animaux agonisants ou déjà morts ont massacré deux veaux et une vache, le tout au grand dam des éleveurs surpris de voir que les oiseaux ne sont en rien effrayés par l'homme.
Première victime: un jeune veau tout juste né, le 2 septembre dernier. Selon le propriétaire, une vingtaine d'oiseaux ont encerclé le malheureux animal et l'ont massacré puis déchiqueté, comme le rapporte La Dépêche du midi. En une heure, il ne restait du jeune bovin que la peau et les os, les vautours avaient dévoré sa chair.
Nouvelle attaque dès le lendemain, lundi 3. Cette fois les charognards attaquent un veau certes affaibli –il était couché sur le côté– mais pas forcément mourant. L'animal n'a eu aucune chance. Mais c'est les propos de l'éleveur dans le quotidien qui troublent le plus: "J’avais beau me rapprocher d’eux avec mon tracteur, tenter de les faire fuir en tapant sur mon capot, ils sont restés, alors que j’étais à quelques mètres d’eux. Ils étaient bien une quarantaine. Cinq heures après, ils étaient encore là". Selon ce témoin, les oiseaux faisaient en outre une dizaine de kilos chacun.
Voir aussi: Mal aimés, les vautours luttent pour leur survie au Pakistan
Mais c'est le vendredi 7 qu'une étape supplémentaire a été franchie: cette fois les vautours se sont attaqués… à une vache adulte. La malheureuse bête venait de donner naissance à un veau lorsqu'une nuée de volatiles –ils étaient jusqu'à 80 selon l'éleveur témoin du massacre– a fondu sur la vache, l'attaquant au niveau de l'arrière-train et des mamelles. Après avoir mis à mort l'animal, les charognards la dépèceront morceaux après morceaux pendant deux jours, jusqu'à ce que les services sanitaires ne viennent retirer la carcasse.
Les agriculteurs locaux assurent n'avoir "jamais vu ça" et estiment que les oiseaux se multiplient, en plus de ne plus se contenter de leur rôle strict "d'équarisseur" passant maintenant dans la catégorie du "chasseur". La Ligue de protection des oiseaux locale, elle, estime que ces attaques de vautours, en plus de rester très faible numériquement, n'ont rien d'exceptionnelles.
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