Accident de bus à Millas : une enquête pour homicides volontaires ouverte
Après le dramatique accident qui a coûté la vie à au moins quatre enfants sur un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, trois enquêtes distinctes ont été ouvertes. Dont une pour homicides et blessures volontaires qui a été confiée à la police judiciaire.
Après le drame viennent toujours les questions. Ce vendredi 15 au matin, au lendemain de la collision entre un bus scolaire et un TER, survenue sur un passage à niveau à Millas dans les Pyrénées-Orientales, les familles des victimes cherchent déjà les responsables du drame. Ou tout du moins à comprendre les défaillances techniques et humaines qui ont pu le causer.
Au moins quatre enfants ont perdu la vie dans cet accident, et 18 ont été blessés (huit se trouvent toujours dans un état d'urgence absolue).
Pour tenter de répondre aux questions des proches et d'éclaircir toutes les zones sombres de la tragédie, trois enquêtes distinctes ont été ouvertes.
Voir aussi: accident mortel à Millas - le témoignage déchirant de l'oncle d'une victime
La première est une enquête judiciaire pour "homicides et blessures volontaires", selon France Bleu Roussillon. Elle a été confiée à la police judiciaire du secteur. La deuxième, pilotée par le ministère des Transports, est une enquête du Bureau enquête accident (BEA).
Voir aussi: enfants morts dans l'accident à Millas - un dysfonctionnement du passage à niveau?
La troisième et dernière enquête est interne et menée par la SNCF. SNCF qui a déclaré après l'accident que certains témoins "le passage à niveau (avait) fonctionné normalement". Pourtant, certaines personnes à bord du bus scolaire accidenté ont assuré le contraire.
Une grand-mère, dont la petite fille est sortie vivante de l'accident, a déclaré que le signal clignotant, qui alerte du futur passage d'un train, ne s'était pas allumé. Une autre passagère du bus a assuré que les barrières n'étaient pas baissées, et que c'est pour cela que le car scolaire avait pu passer.
La SNCF a aussi précisé ce matin que la barrière, celle qui aurait dû imposer au bus de s'arrêter, avait été brisée. Mais l'enquête devra déterminer si c'est la conductrice de l'autocar qui a foncé dessus ou si c'est une conséquence du choc avec le TER.
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