Affaire Théo : un de ses amis s'est dit victime de violences de la part du même policier

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 février 2017 - 11:14
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Un policier avec une arme à sa ceinture.
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©Martin Bureau/AFP
De nouvelles accusations de violences visent l'un des policiers mis en examen pour l'interpellation brutale de Théo.
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Un ami de Théo a affirmé, lors d'un entretien accordé à "L'Obs", avoir été passé à tabac une semaine avant lui à Aulnay-sous-Bois par le même policier, actuellement mis en examen pour viol. Il s'était vu imposer cinq jours d'ITT (Interruption temporaire de travail).

C'est un nouveau témoignage accablant. Dans un entretien accordé à L'Obs, l'un des amis de Théo a déclaré avoir été passé à tabac une semaine avant lui à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) par le même policier, actuellement mis en examen pour viol. Face à ces nouvelles accusations, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête préliminaire confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN)

Les faits s'étaient déroulés le 26 janvier dernier. Alors qu'il était sorti de chez lui pour acheter son pain, après une journée de travail, il avait vu "un petit de la cité courir, avec derrière lui un homme de grande taille, vêtu d'un manteau à capuche avec de la fourrure". Ce dernier aurait alors fait une balayette au petit à cinq mètres de lui. "Je suis intervenu, j'ai demandé ce qui se passait", a-t-il expliqué précisant que l'homme, qui ne portait pas de brassard, lui a confié qu'il était policier.

Mohamed K. a alors décidé de poursuivre son chemin avant de tomber quelques minutes plus tard sur deux policiers, dont l'homme qu'il avait vu précédemment. "Viens là, toi aussi on va te fouiller", lui ont-ils lancé. C'est alors qu'ils l'ont emmené vers l'entrée d'un bâtiment où se trouvait un troisième policier. "C’est le même que celui qui a pénétré Théo avec sa matraque, tout le monde l’appelle +Barbe Rousse+", a déclaré le jeune homme. A l'intérieur de l'immeuble, le contrôle a dégénéré: coups de pied, de poing et insultes ont fusé. "Je saigne parce qu'il m'ouvre le crâne, je leur dis que je suis essoufflé, ils me traitent de +sale noir+, de +salope+, ils me crachent dessus", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "à ce moment-là, oui j'ai peur. Les agents me menottent, me balayent au sol, m’écrasent la tête, me donnent des coups de genou dans les yeux, je voyais mon sang au sol, j’essayais de ramper". Selon lui, le supplice a duré entre 30 et 40 minutes.  

En garde à vue pour "outrage et rébellion", il a ensuite été emmené au service médico-judiciaire de l’hôpital Jean-Verdier à Bondy où il s'est vu délivré cinq jours d’ITT (Interruption temporaire de travail). Et, plus d'une semaine après le drame, il s'est déplacé au chevet de Théo, victime d'une fissure anale de 10 cm causée par la matraque d'un policier. Ce dernier lui aurait confirmé qu'il avait bien été agressé par "Barbe rousse". "A ce moment-là, je ne suis pas bien. Je me dis que si j'avais porté plainte avant, ils auraient été mis en examen. Donc je me sens coupable", a-t-il expliqué au micro de RTL.

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