Agression à Joué-lès-Tours : le suspect, Bertrand Nzohabonayo, arborait le drapeau de l'Etat islamique sur son compte Facebook

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MM
Publié le 21 décembre 2014 - 12:43
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Bertrand Nzohabonayo  est le principal suspect dans l'attaque samedi 20 du commissariat de police de Joué-les-Tours.
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Bertrand Nzohabonayo est le principal suspect dans l'attaque samedi 20 du commissariat de police de Joué-lès-Tours.
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Le commissariat de police de Joué-lès-Tours dans l'Indre-et-Loire a été attaqué samedi 20 par un individu, Bertrand Nzohabonayo, qui a blessé deux policiers avant d'être abattu. Le jeune homme de 20 ans était proche de la mouvance de l'Islam radical, mais n'était pas surveiller par les services de lutte antiterroriste.

Acte terroriste ou geste d'un déséquilibré? Au lendemain de l'attaque, samedi 20, d'un commissariat de police à Joué-lès-Tours (Inde-et-Loire) par un homme qui a blessé deux fonctionnaires de police avant d'être abattu, plusieurs questions se posent sur la personnalité de cet individu.

Le suspect, Bertrand Nzohabonayo, un Français né au Burundi (Afrique centrale) en 1994, se faisait appeler Bilal après sa conversion à l'Islam il y a une dizaine d'années. Sa page sur le réseau social Facebook comporte le drapeau noir  de l'organisation terroriste Etat islamique (Daech) comme photo de couverture. Cette photo a été postée deux jours avant l'attaque du commissariat. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme n'était pas surveillé par les services antiterroristes du ministère de l'Intérieur mais était connu des services de police pour des faits de délinquance. Son jeune frère Brice, en revanche, avait été fiché comme islamiste radical par les services de renseignement. Il aurait un temps envisagé de partir au djihad en Syrie avant de renoncer. 

Tout au long de son attaque et "jusqu'à son dernier souffle", Bertrand Nzohabonayo aurait crié "Allahou Wakbar" ("Dieu est grand", en arabe), selon une source policière. Son domicile, ainsi que celui de sa sœur, ont été perquisitionnés dans la soirée.

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a publié un communiqué samedi soir dans lequel il annonce avoir donné des instructions à tous les préfets, aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie nationale et au préfet de police pour renforcer les mesures de sécurité des personnels, au sein des services de police et des unités de gendarmerie comme sur la voie publique. 

Moins de quatre heures après les faits, la section antiterroriste du parquet de Paris s'est d'ailleurs saisie du dossier. Une enquête pour tentative de meurtre et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste a été ouverte.

L’organisation terroriste Daech (acronyme arabe d'Etat islamique) qui occupe une partie de l’Irak et de la Syrie encourage les candidats au djihad à lancer des attaques contre les "infidèles", militaires, policiers ou même civils dans les pays où ils habitent. La France a été nommément citée comme cible par l’EI après le début des frappes françaises en Irak, et de tels appels sont régulièrement relayés dans des vidéos du groupe djihadiste.

 

 

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