Aix-en-Provence : un homme abattu de 4 balles retrouvé calciné dans une voiture

Le corps calciné d'un homme tué par balles a été retrouvé dans une voiture incendiée à la périphérie d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dans la nuit de dimanche à lundi. La victime, qui n'a pas été identifiée, a été abattue de "quatre projectiles qui ont occasionné les lésions mortelles", selon les enquêteurs.

Il s'agit, selon le procureur adjoint d'Aix-en-Provence Olivier Poulet, d'"un homicide volontaire, probablement un règlement de comptes selon la méthode du barbecue". Cette méthode consiste à tuer la victime, généralement par balle, puis à incendier son corps dans un véhicule pour faire disparaître les indices. "À ce stade, nous n'avons aucun élément. Le corps n'a pas été identifié, cela pourrait prendre plusieurs jours, sauf témoignage anonyme", a ajouté le procureur adjoint.

C'est vers 2h du matin lundi que les pompiers ont été alertés. La voiture se trouvait "dans un endroit isolé, calme et discret", entre Aix-en-Provence et les Milles, près de la route du Petit moulin et de la route de la Tour d'Arbois, a précisé la police judiciaire de Marseille. "Masqué par la levée de la voie ferrée, l'endroit est à l'abri des regards indiscrets des automobilistes qui passent à quelques mètres, sur la D65 (route du Petit-Moulin), qui relie Aix-en-Provence à Ventabren", précise La Provence.

Selon le quotidien, la victime se trouvait à la place du passager avant du véhicule, lequel a été difficile à identifier en raison de la forte combustion, mais qui pourrait être une Ford Focus.

Dans un premier temps les enquêteurs n'avaient exclu aucune hypothèse, assassinat, suicide ou accident. Mais les premiers résultats de l'autopsie faisant état de quatre balles dans le corps de la victimes ne laissent désormais plus de doutes quant au caractère criminel de l'affaire.

Les réglements de comptes sont nombreux dans la région de Marseille et d'Aix-en-Provence, pour des affaires de drogue ou de grande criminalité. La méthode du "barbecue", également parfois utilisée en Corse, a été le mode opératoire des assassins dans plusieurs cas ces dernières années.