A Aix, le procès d'un meurtre sur fond de drogue et de vengeance personnelle

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Par AFP
Publié le 01 mai 2017 - 13:01
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La cour d'assises spéciale jugeant la filière jihadiste de Cannes-Torcy a imposé une minute de silen
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Après trois années d'enquête, Mohamed Belhacène, qui dément toute implication dans cet homicide, sera jugé détenu par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône jusqu'à vendredi.
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Le cadavre de Yann Fuentes avait été retrouvé le 1er mai 2014 à Septèmes-les-Vallons: Mohamed Belhacène, 24 ans, comparaît mardi à Aix-en-Provence pour le meurtre de celui qu'il présentait comme son meilleur ami, commis selon l'accusation sur fond de vengeance personnelle et de trafic de stupéfiants.

Après trois années d'enquête, Mohamed Belhacène, qui dément toute implication dans cet homicide, sera jugé détenu par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône jusqu'à vendredi.

Selon plusieurs témoignages, les deux jeunes hommes avaient passé la nuit précédant la découverte du corps ensemble et avec d'autres proches, à discuter au pied d'une cité ou calé sur les sièges d'une voiture -- celle de la victime, Jérôme Yann Fuentes, surnommé "Yann", dans laquelle on retrouvera son cadavre, deux balles de petit calibre dans la tête.

La victime, âgée de 22 ans et récemment sortie de prison, avait déjà eu maille à partir avec la justice dans des affaires de stupéfiants. Mohamed Belhacène le présentait comme son meilleur ami, et avait assisté après l'homicide à son enterrement --même si selon certains témoignages, il expliquait en parallèle être l'auteur du meurtre, des "confidences" qu'il a fermement niées devant les enquêteurs.

Lui aussi condamné à plusieurs reprises, notamment pour vol aggravé ou conduite sans permis, Mohamed Belhacène a également été mis en examen, six mois après le meurtre de Yann Fuentes, dans une autre affaire de règlement de comptes, survenue en janvier 2014. Selon certains témoins Yann Fuentes aurait lui aussi été impliqué dans cet homicide.

Mais les deux hommes partageaient aussi un antécédent plus conflictuel, selon des témoignages recueillis par les enquêteurs: en 2009, Mohamed Belhacène avait été sérieusement "mis à l'amende" et séquestré, après la disparition de 10 kg de résine de cannabis, une disparition dont Yann et son oncle l'avaient accusé auprès du réseau pour lequel ils travaillaient.

La cour d'assises devra notamment déterminer si Yann a été tué à cause de cette ancienne affaire, à laquelle les enquêteurs rattachent également la possibilité qu'on lui ait demandé d'éliminer un concurrent dans la guerre que se livrent les réseaux de trafic de drogues.

Quelques semaines après l'assassinat de Yann, Mohamed Belhacène avait à son tour été victime d'une tentative d'assassinat et été touché par deux tirs en pleine rue.

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