"Allah Akbar", policiers en armes et étudiants apeurés : fausse alerte attentat à l'Essec
La mauvaise blague aurait pu tourner au drame. Des étudiants de l'Essec (école supérieure des sciences économiques et commerciale) de Cergy, dans le Val-d'Oise, ont fait croire à une attaque terroriste lors d'une soirée au sein de la résidence étudiante dans la nuit de lundi 18 à mardi 19. Une importante opération de police a donc eu lieu avant que la situation ne soit éclaircie.
Plusieurs personnes ont cette nuit là fait croire que des terroristes attaquaient, déclenchant l'alarme incendie, et criant "Allah Akbar", rapporte La Gazette du Val-d'Oise. On ignore si leur objectif était seulement d'effrayer les étudiants ou de provoquer l'intervention des forces de l'ordre. Toujours est-il que la police a été prévenue par des personnes clairement effrayées.
Ce sont plusieurs dizaines de membres de la BAC (brigade anticriminalité) ainsi que du groupe de sécurité de proximité (GSP) qui ont été mobilisés. Lourdement armés, ils se sont déployés dans les couloirs de la résidence afin de la sécuriser. Une situation qui aurait pu provoquer un accident, le déploiement d'hommes armés au milieu d'une foule apeurée n'étant pas anodin.
"Ceux qui ont déclenché l'intervention des forces de sécurité à Cergy, pour des faits non avérés, ont compromis la sécurité de tous", a tweeté la police nationale du Val-d'Oise, rappelant que le "swatting" (défi consistant à se faire déplacer le dispositif policier le plus important via une fausse alerte) est punissable de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.
Hier, ceux qui ont déclenché l'intervention des forces de sécurité à Cergy, pour des faits non avérés, ont compromis la sécurité de tous pic.twitter.com/ZJtUv21FHU
— Police Nationale 95 (@PoliceNat95) 19 septembre 2017
"Le plus incroyable est que ce canular n’a pas été réalisé dans un collège ou une école primaire. Avec ce qui se passe en ce moment, on ne joue pas avec ça! Imaginez si un policier avait tiré", a réagi le directeur de la sécurité publique du Val-d’Oise, Frédéric Lauze, auprès du journal local, promettant que l'enquête permettra d'identifier les auteurs du canular.
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