#AlloMichel : en réponse au préfet de police, les internautes dénoncent les policiers mal garés dans Paris
Un carton. L'association Paris en Selle, qui milite pour le développement du cyclisme dans Paris, a lancé mercredi 16 le hashtag #AlloMichel pour que les Parisiens dénoncent les voitures de police mal garées dans la capitale.
Cette initiative a été prise après que Le Parisien a révélé une lettre envoyée par le préfet de police Michel Delpuech à la mairie de Paris. Dans ce courrier, datant du 24 juillet, l'ancien préfet de la région Ile-de-France a demandé à la Ville de Paris de revoir ses travaux prévus rue de Rivoli pour ne pas impacter la circulation des véhicules. "L’activité de cette rue(...) générera inévitablement l’arrêt et le stationnement de véhicules de livraison, de dépannage, qui régulièrement neutraliseront l’usage de la voie bus, c’est-à-dire aussi de la voie dont l’accès doit être garanti pour les véhicules de police et de secours", avait-t-il écrit.
Une prise de position qui n'a pas plu à l'association de cyclistes qui a partagé son indignation via un communiqué: "Paris en Selle ne peut que faire part de sa sidération suite aux déclarations hostiles du préfet de police. Le rôle du préfet de police de Paris est de protéger les populations. S’opposer à la création d’une piste cyclable et à la réduction de l’insécurité routière par la baisse du trafic motorisé constitue un manquement grave à ses missions".
Le concours photo lancé par l'association a fortement inspiré les internautes qui se sont donnés à cœur joie sur Twitter:
#AlloMichel pas le temps de faire un créneau. Cc @PoliceNationale pic.twitter.com/eCmE85Kj5i
— Zohra MERABET (@92ZoZo) 19 août 2017
#AlloMichel Le créneau : you're doing it wrong pic.twitter.com/Us7DxR6DNb
— Maître Eolas (@Maitre_Eolas) 21 août 2017
#AlloMichel on adore ces gros vélo pic.twitter.com/g0UJJcoIn1
— Adrien (@adrienbel73) 20 août 2017
De son côté, la mairie de Paris a estimé que "le plan d'aménagement de la rue de Rivoli est pertinent" et qu'elle n'avait pas l'intention d'y changer quoi que ce soit.
Contacté par FranceInfo, Michel Delpuech a répondu concernant l'avalanche de tweets qui ont épinglé les policiers en quelques jours:"Si on me signale des abus de stationnement, je suis tout à fait prêt à y mettre fin. Mais pour l'instant, les images que j'ai vues sur les réseaux sociaux ne me paraissent pas convaincantes, dès lors que les policiers semblent en intervention et qu'ils sont bien contraints de garer leur véhicule à proximité".
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