Angers : des parents d'une petite fille dans le coma s'opposent à ce qu'elle soit "débranchée"
Les médecins assurent que l'état d'Ayana, 7 mois, est sans espoir. La petite fille, plongée dans le coma et maintenue en vie grâce à une aide respiratoire, "souffre de séquelles neurologiques gravissimes". Toutefois, pour ses parents, mettre fin à ses jours est impensable. "Débrancher ma fille, c'est inconcevable. C'est une battante", lance sa maman, qui affirme ne "pas vouloir qu'elle souffre non plus" et "remercie les médecins qui ont fait le maximum et le font encore".
La petite Ayana est hospitalisé au CHU d'Angers dans le Maine-et-Loire depuis le début du mois de mai. Elle y avait été placée après avoir été prise d'une forte fièvre suivie de convulsions au lendemain du vaccin DT-Polio, indique RTL, qui révèle l'affaire. Depuis, elle a été plongée dans le coma, mais les médecins sont formels: elle a subi des séquelles irréversibles au cerveau. Et parce que son état est jugé sans espoir, et que la fillette souffre quotidiennement "de douleurs physiques très intenses" malgré les lourds traitements qu'elle subit, l'équipe médicale a décidé de ne plus "s'obstiner déraisonnablement".
Une décision insupportable pour les parents. "Le médecin nous a bien dit qu'il n'y avait plus aucun espoir, qu'elle souffrait et qu'ils allaient la laisser partir en arrêtant l'aide respiratoire", a expliqué ce vendredi matin Jason, le père de la petite fille sur RTL. Et d'ajouter: "ils ne nous laissent pas le choix. (...) Mais non je ne veux pas la laisser partir".
Jeudi 18 juin, les parents, âgés de 22 ans, ont saisi la justice en référé pour qu'un expert indépendant se prononce sur la situation de leur enfant. Une surprise absolue pour l'équipe médicale qui suit l'enfant. "Nous accompagnons ces parents humainement et psychologiquement depuis le début. Il leur était inenvisageable, comme pour tout parent, de perdre leur enfant, mais ils étaient d'accord aussi avec le fait que leur fille ne pouvait pas souffrir inutilement de manière prolongée", explique le Dr Boussicault, responsable de l'unité de réanimation pédiatrique du CHU.
Dimanche 21 juin, un expert missionné par le tribunal de Caen va venir examiner l'enfant de manière à pouvoir rendre un avis.
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