Attentat de Nice : des bénévoles enlèvent les souvenir en honneur des victimes de la Promenade des Anglais
Une centaine de bénévoles ont répondu ce dimanche 16 matin à l’appel de l’association d’aide aux victimes Promenade des Anges pour venir enlever les messages et objets laissés par le public sur la Promenade des Anglais, à Nice, après l’attentat qui avait fait 86 morts et plus de 400 blessés le 14 juillet. Galets signés d’un Je t’aime maman, peluches par centaines, bougies, drapeaux, photos de victimes comme celle de Victoria Savchenko, "1995-2016", entourée d’une rose blanche et d’un drapeau russe, casque de moto, figurines de Super Mario, messages de soutien ou d’adieux comme celui de "maîtresse Carole" qui "pense très fort à (son) ancien élève Medhi et sa soeur Cherine qui devra essayer de vivre désormais sans son frère, deux adorables petits jumeaux gentils, attachants, souriants… ": tous ces objets, déposés sur le trottoir de la promenade des Anglais, devant la plage du Centenaire, ont été déplacés de l’autre côté de la voie, au kiosque à musique du Jardin Albert-1er où s’amoncelaient déjà des dizaines de souvenirs similaires.
"Maintenant que l’hommage national a eu lieu, nous déplaçons tous ces objets pour rendre la Promenade plus praticable, c’est ce dont nous étions convenus avec la municipalité, et nous le faisons aussi pour les mettre à l’abri", a expliqué Vincent Delhomel-Desmarest, secrétaire général de l’association Promenade des Anges. Il restera encore à trouver une destination définitive à ces objets, dont seule une petite partie est visible sous le kiosque à musique, le reste étant conservé par l’association dans des containers. "Nous cherchons un lieu, nous sommes en contact pour cet aspect mémoriel avec Jean-Jacques Aillagon (président de la mission pour la candidature de Nice à l’inscription par l’Unesco de la promenade des Anglais sur la liste du patrimoine mondial, NDLR)", a précisé aussi M. Delhomel-Desmarest.
Parmi les bénévoles, Camille, 16 ans, et ses camarades Quentin et Edouard, 18 ans, étaient venus prêter main forte à l’opération après avoir créé au sein de leur école de commerce une association, Les Enfants des Anges, qui va chercher à récolter des fonds pour venir en aide aux victimes. "Nous sommes tous Niçois depuis le 14 juillet", justifiait l’un de ces étudiants. Parmi les badauds venus assister à la scène, Maxence, 11 ans, avait fait le déplacement avec son grand-père Zarko, 76 ans, pour voir une dernière fois les souvenirs laissés par les proches et les anonymes en hommage aux victimes. "C’est important, il y a des belles choses, il faut les garder, expliquait le grand-père. Heureusement que j’ai un blouson sinon vous verriez sur mes bras, j’en ai la chair de poule".
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