Attentat de Nice : onze personnes mises en garde à vue, soupçonnées d'avoir aidé au passage à l'acte de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel
Dix hommes ont été interpellés et placés en garde à vue lundi 12 au matin à Nice et un onzième vendredi 9 à Nantes dans l'enquête sur l'attentat du 14 juillet à Nice, soupçonnés d'avoir aidé l'auteur de l'attaque à se procurer des armes, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Dix interpellations ont été effectuées par la direction centrale de la police judiciaire "dans plusieurs quartiers de Nice" lundi entre 06H00 et 13H00, "sur commission rogatoire du juge d'instruction parisien en charge de l'enquête antiterroriste", a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information de la chaîne LCI. Une onzième interpellation avait eu lieu dès vendredi à Nantes, a précisé quant à elle une source judiciaire.
Parmi les personnes interpellées figurent notamment des Albanais, à l'instar du couple Artan Henaj et Enkeledja Zace, tous deux mis en examen et placés en détention provisoire, soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel l'auteur de l'attentat, le Tunisien Lahouaiej Bouhlel, a tiré sur des policiers avant d'être tué.
L'attentat commis sur la Promenade des Anglais a fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés, fauchés par le poids lourd conduit par le tueur.
"Ce sont des gens qui étaient en relation avec ceux arrêtés en juillet dans le cadre de la fourniture des armes pour l'auteur de l'attentat, un pistolet et un fusil d'assaut. On essaye de tirer tous les fils de l'enquête. Le Nantais habitait Nice auparavant", a précisé la source proche du dossier.
"Ils n'ont pas forcément eu connaissance de l'attentat, mais ils font partie du milieu délictuel de droit commun, notamment des filières d'approvisionnement en armes. On essaie de remonter les réseaux et là, on est un cran au-dessus", a-t-on ajouté de même source.
La garde à vue peut durer quatre jours, comme le prévoit la législation antiterroriste. Certains pourraient être présentés au juge d'instruction parisien pour association de malfaiteurs, infraction à la législation sur le port d'armes et éventuellement sur les stupéfiants.
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