Attentat à Nice : des victimes étrangères, l'auteur identifié, une perquisition en cours, ce que l'on sait

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 juillet 2016 - 10:17
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Attentat à Nice.
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©Capture d'écran Twitter
Le camion a fauché ses victimes sur deux kilomètres.
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Le point sur l'évolution de l'enquête concernant l'attentat de Nice, où un camion a foncé dans la foule qui assistait au feu d'artifice du 14 juillet.

> Les faits

Vers 23 heures ce jeudi 14, alors que le traditionnel feu d’artifice était tiré sur la promenade des Anglais, un camion de location de couleur blanche, venant d'une agence de Saint-Laurent-du-Var, a foncé à grande vitesse sur la foule des piétons réunis sur la voie publique pour assister aux festivités de la Fête nationale. Roulant explicitement pour écraser des piétons, en témoigne les coups de volant brusque faite par le camion, le véhicule a parcouru deux kilomètres sur la route, stoppé aux environs de la place Masséna.

L’homme aurait ensuite ouvert le feu, a priori avec un pistolet de petit calibre, avant d’être abattu par la police. Ces faits demandent cependant à être confirmés, une certaine confusion régnant encore sur la fin de parcours du camion, et la succession précise des événements jusqu’à la mort du conducteur. On ne sait pas encore si l'homme a fait feu sur la police ou sur la foule qui s'enfuyait.

 

> Bilan: 84 morts, des victimes étrangères

Le bilan s’élève pour l’instant à 84 morts et 18 blessés en état "d’urgence absolue". La foule était dense à ce moment, avec des Niçois mais aussi de nombreux touristes, alors que le feu d’artifice touchait à sa fin. La liste des morts et blessés n’a pas encore été précisée, mais les autorités ont déjà confirmé que des enfants faisaient partie des victimes.

Selon le Département d'Etat américain, deux citoyens américains sont morts dans l'attentat. Selon le quotidien texan American-Statesman, les deux victimes américaines sont Sean Copeland, 51 ans, et son fils Brodie, 11 ans. Ils passaient des vacances en famille à Nice après avoir visité Pampelune et Barcelone en Espagne. Les autorités scolaires berlinoises ont confirmé la mort de deux élèves et de leur professeur en voyage à Nice pour fêter la fin de l'année. Les autorités russes et suisses ont chacune confirmé la mort d'un de leur ressortissant.

 

> L’auteur formellement identifié : Mohamed Lahouaiej Bouhlel

Mort au cours de l’attaque, tué par la police, l’auteur a été formellement identifié. Une carte bancaire et une pièce d’identité-un permis de conduire-ont été retrouvées dans le camion. Elle appartient à un Tunisien (présenté dans un premier temps comme un Franco-tunisien, information finalement erronée) né en 1985, inconnu des services de renseignements, mais connu des services de police pour des faits de droit commun. Il était sous contrôle judiciaire selon les informations d'Europe 1, qui ignore cependant les motifs. Il était marié et père de trois enfants. Ses voisins ne le décrivent pas comme quelqu'un de religieux.

Dans un premier temps, les autorités ont refusé de confirmer, le temps de procéder aux vérifications nécessaires. Peu après 10 heures, la confirmation est tombée: le conducteur est bien la même personne que le détenteur du permis de conduire. Il n’a pas été confirmé cependant que l’homme était seul dans le camion. Des investigations plus précises sont en cours, et aucune interpellation n’a pour l’instant été effectuée.

Plusieurs armes et grenades factices ont également été retrouvées dans le camion. Une indication qui, couplée avec l'usage d'un simple camion de location pour réaliser l'attaque, dirige les enquêteurs sur la piste d'un homme n'ayant pas accès à l'achat de moyens plus conséquents comme des armes de guerre, contrairement par exemple aux auteurs des attaques du 13 novembre 2015 à Paris.

 

> Perquisition en cours

Une perquisition est actuellement en cours, selon Europe 1, au domicile du conducteur du camion, qui a été formellement identifié. 

 

> Revendication

Aucune revendication n’a pour l’instant été faite pour cette attaque. La piste terroriste, liée à l’ismaisme radical, est évidemment largement privilégié. François Hollande, dans une allocution prononcée depuis l’Elysée à 3h30 y a fait directement allusion. Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daech, Abou Mohammed al-Adnani incitait les djihadistes à utiliser tous les moyens pour mener leurs actions: "Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle (…) débrouillez-vous (...) renversez-les avec votre voiture".

L’état d’urgence sera prolongé de trois mois. Dans son interview du 14 juillet, François Hollande confirmait pourtant qu’il serait levé le 26 juillet prochain. C’était neuf heures avant l’attaque.

 

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