Attentat à Nice : une policière tire sur le terroriste, elle raconte ce qu'elle a vu

Dans un reportage de "Complément d'enquête", diffusé ce vendredi soir, plusieurs policiers, dont Magalie, racontent comment ils ont vécu l'horreur le soir du 14 juillet à Nice. Ce sont eux qui ont stoppé le camion de 19 tonnes et abattu le terroriste de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

Plus de deux mois après l'attentat à Nice, une policière a tenu à témoigner. C'est à l'occasion d'un reportage de Complément d'enquête, diffusé ce vendredi 23 au soir à 23 heures, qu'elle prendra la parole pour raconter ce qu’elle à vu le jour du drame. Avec ses collègues, ce sont eux qui ont stoppé le camion de 19 tonnes et qui ont abattu le terroriste de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Dans un premier extrait publié sur le site de Franceinfo, la jeune femme de 36 ans raconte comment tout a basculé ce jour là.

"Quand on arrive à la cabine, on avait l'arme à la main. Le conducteur (…) prend une arme et (…) nous tire dessus. Moi, c'est la première fois de ma vie que je me prenais un canon à 2, 3 mètres de ma tête, et j'ai encore cette image", raconte-t-elle avant de poursuivre: "on court derrière le camion. Il y a des corps. Je le vois comme si je regardais un film. J’ai pas l’impression que c’est réel. On réalise qu’il y a un attentat. On court, et plus que tout, on veut que ça s’arrête".

Magalie explique ensuite comment ils ont fait pour neutraliser le conducteur du camion fou. "Je me dis il faut y aller, même si on doit aller mourir, mais il faut l’arrêter. Je m’avance à la cabine, et je tire à plusieurs reprises par la fenêtre passager". A leur grand soulagement, le terroriste n'est plus en vie. "Je me recule, j’entends encore des coups de feu, et je vois la tête de ce terroriste qui était inerte, sur le côté passager".

Outre les témoignages, le reportage consacrera également un chapitre sur la responsabilité des autorités concernant la sécurité et sur la polémique politique qui en a découlé. Selon les derniers éléments de l'enquête sur l'attentat à Nice, qui a fait 86 morts le 14 juillet dernier, cinq gardes à vues ont été prolongées. Ces derniers faisaient tous "partie des relations de l'auteur des faits".