Attentat : une pétition pour décerner la légion d’honneur aux trois héros de Nice
Un étudiant, dont la soeur est partie en 2014 rejoindre Daech en Syrie, a lancé une pétition demandant au président de la République d'accorder la légion d'honneur à "Franck, Gwenaël et Alexandre, héros de l'attentat de Nice". Ces trois personnes ont raconté à plusieurs médias avoir tenté d'arrêter - en courant ou avec un scooter - la course meurtrière du camion sur la Promenade des Anglais le soir du 14 Juillet.
"Ce sont trois héros, à la fois des héros et des victimes. J'ai envie qu'elles sentent notre soutien", a affirmé à l'AFP Amine Elbahi, étudiant roubaisien de 20 ans, qui a lancé la pétition sur le site Change.org. Samedi, cette pétition avait recueilli plus de 2.000 signatures. L'étudiant espère en recueillir au moins 10.000. "Je vis très mal ces situations, ces attentats, car ma soeur est partie rejoindre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, NDLR) en Syrie en août 2014", raconte Amine, en deuxième année de droit à l'université de Lille. "Ce qui m'a touché cette fois-ci, c'est que l'union nationale n'a duré qu'une nuit. La gauche et la droite se renvoient la responsabilité. C'est tout ce que cherche Daech. Quand j'entends le discours de ma soeur, ils cherchent vraiment à nous diviser et on est tombés dans le piège", soutien-t-il.
"Gwenaël a réussi à sauver un homme des échanges de tirs entre le terroriste et les policiers. Il l'a plaqué au sol pour lui éviter de prendre une balle perdue", écrit Amine dans le texte de la pétition. Alexandre "a couru après le véhicule, et tenté d'ouvrir la portière à plusieurs reprises, mais le tireur a sorti une arme et a braqué le Niçois". "Franck est parvenu à (s')agripper au terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui a tenté à plusieurs reprises de le tuer avec une arme à feu", détaille-t-il dans cette pétition.
"Il était prêt à mourir et finalement il est vivant, c'est qui est beau", raconte à l'AFP Amine qui, touché par les récits de ces trois hommes, dit avoir tenté de les contacter et être en attente d'une réponse. "Avec un ami on a pu envoyer un bouquet de fleurs à Franck, par l'intermédiaire du journaliste qui l'avait interviewé. S'ils ont vent de la pétition ils se manifesteront peut-être", espère le jeune homme, qui s'est engagé dans le conseil citoyen de la ville de Roubaix et veut alerter sur "ce qu'on appelle la radicalisation".
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