Blessures, pronostic : ce que l'on sait de l'état de santé d'Abdallah El-Hamahny, le terroriste du Louvre
Après avoir vécu l'angoisse et l'effroi, le musée du Louvre de Paris a rouvert ses portes dès ce samedi 4 au matin, au lendemain d'une attaque à la machette, perpétrée sur des militaires de l'opération Sentinelle, dans le Carrousel de l'établissement culturel.
> L'identité et le parcours du terroriste
François Molins, procureur de Paris, a fait un point sur l'enquête vendredi 3 au soir. Selon ses propos, il s'agit bien d'une "opération terroriste". L'assaillant, qui serait "un individu de 29 ans et de nationalité égyptienne", a lancé son attaque "vers 9h50, alors que quatre militaires se trouvaient au sous-sol du Carroussel du Louvre, en amont du point de contrôle des sacs". Il a crié "Allah Akbar" en les apercevant et s'est jeté sur eux, "armé d'une machette dans chaque main". Les militaires l'ont neutralisé en lui tirant une balle dans l'abdomen puis trois dans le bas-ventre. L'un des militaires a été blessé à la tête, mais ses jours ne sont pas en danger. Il devra observer une interruption totale de travail de dix jours.
Si vendredi soir l'identité du terroriste n'était pas encore clairement établie, ce samedi matin les enquêteurs semblaient se diriger vers la piste d'un Egyptien identifié comme Abdallah El-Hamahny. Ce dernier a posté plusieurs messages sur les réseaux sociaux avant l'attaque, dont certains mentionnaient Daech.
D'après les premiers éléments de l'enquête, il est arrivé en France le 26 janvier avec un visa touristique, délivré en novembre dernier par le consulat français de Dubaï. Il a loué un appartement dans le VIIIe arrondissement de la capitale avant de louer un véhicule le lendemain et d'acheter ses deux machettes dans une armurerie du XIe.
L'appartement loué, tout près des Champs-Elysées, a fait l'objet d'une perquisition vendredi. Les enquêteurs y ont découvert du liquide (965 euros), des papiers (un passeport égyptien avec des visas turcs et saoudiens), des cartes de crédits et cartes prépayées, les étuis des machettes et leur facture, ainsi que des vêtements et un iPad.
> L'état de santé d'Abdallah El-Hamahny
Les militaires ont dû tirer à plusieurs reprises sur leur assaillant pour l'immobiliser. L'individu a été touché au thorax et dans le bas ventre. Hospitalisé dans un état critique, son pronostic vital était "très engagé" vendredi soir. Ce samedi matin, une source médicale contactée par FranceSoir a expliqué que son état était stabilisé. "Ses blessures sont sérieuses, graves, mais il n'est plus dans un danger de mort immédiat".
Cette même source a donné plus de détails à FranceSoir sur les blessures dont souffre le terroriste. "Le traumatisme au thorax a provoqué un pneumothorax. Un drain lui a été posé. Il a également besoin d'une poche car les balles ont sectionné ses intestins".
Si son état était stabilisé ce samedi matin, il ne pouvait cependant toujours pas communiquer. "Il a été intubé toute la nuit donc il n'a pas encore pu être interrogé par la police" a expliqué cette source médicale qui travaille au sein d'un grand hôpital du sud de Paris, où est soigné le terroriste.
> A-t-il agi seul?
Vendredi, les enquêteurs ont procédé à plusieurs perquisitions, en plus de celle opérée dans l'appartement loué par Abdallah El-Hamahny dans le VIIIe arrondissement. Mais pour l'instant, il n'y a eu aucune interpellation. La question de savoir s'il avait des complices est pour l'instant sans réponse. François Molins, le procureur de Paris, a d'ailleurs précisé vendredi soir, que "les investigations se poursuivront en France et à l'étranger pour découvrir s'il a agi seul, spontanément, ou sur instruction". A noter qu'aucune revendication d'un groupe terroriste n'a encore été faite.
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